Guide écrit par:
Lukas, Constructeur bois passionné, Marne
VMC double flux classique : la VMC insufflant de l’air réchauffé limite les déperditions de chaleur comparativement à une VMC simple flux. La VMC double flux classique est la plus installée des VMC double flux.
VMC double flux thermodynamique : la VMC est couplée à une pompe à chaleur et permet de chauffer la maison voire selon les besoins énergétiques, être le seul système de chauffage (logements passifs). La VMC double flux thermodynamique est la plus chère des VMC et son installation est plus contraignante.
VMC autoréglable : la VMC fonctionne en permanence (moins économique).
VMC hygroréglable : la VMC se déclenche selon le taux d’hygrométrie de la pièce (plus économique).
Plus le rendement est élevé et plus la VMC est économique (85 % conseillés). Le débit, lui, est relatif au volume du logement et se calcule selon la formule :
Volume de chaque pièce cumulé / 24 = Débit minimum de la VMC
Le caisson de ventilation relève au minimum de la classe d'efficacité énergétique A.
L'échangeur présente une efficacité thermique supérieure à 85 % et certifiée par un organisme établi dans l'Espace économique européen et accrédité selon la norme NF EN ISO/CEI 17065. Cette exigence d'efficacité thermique est satisfaite par un caisson de ventilation certifié NF 205 ou équivalent.
La VMC est équipée d’un système autoréglable.
Le caisson double flux est collectif.
L'échangeur statique est collectif et a une efficacité supérieure ou égale à 75 % selon les normes NF EN 308 ou NF EN 51-763 (certifié Eurovent Certified Performance Echangeurs à plaques air-air (AAHE) ou Echangeur régénératif (AARE).
Ces deux types de VMC ont un même but : assainir l’air de votre maison en continu afin d’en évacuer l’humidité ainsi que les nombreux polluants intérieurs comme les COV (Composés Organiques Volatiles).
Une VMC simple flux, autoréglableou hygroréglable, n’a qu’une fonction d’extraction : on installe un réseau de gaines dans les pièces de services (comme la cuisine, la salle de bains ou les toilettes) qui vont évacuer l’air vicié via des bouches d’extraction et l’acheminer jusqu’à l’extérieur. L’air sain arrive ensuite dans votre maison grâce à de petites grilles de ventilation situées dans les pièces à vivre.
L’innovation apportée par l’apparition des VMC double flux vient du fait que l’on y ajoute un circuit d’insufflation : l’air est apporté via de nouvelles gaines débouchant dans les pièces à vivre. L’apport d’air frais est donc contrôlé. Cerise sur le gâteau : les deux circuits d’air, issus de l’intérieur et de l’extérieur, se croisent ! L’air chaud de votre maison transfère ses calories à l’air entrant dans l’échangeur de la VMC, ce qui va avoir pour conséquence un excellent confort dans la maison et un porte-monnaie en meilleure santé du fait des économies de chauffage.
La logique de fonctionnement d’une VMC double flux induit donc un contrôle parfait de l’air entrant et il est nécessaire de supprimer toutes les entrées d’air parasites si vous souhaitez faire de réelles économies. En neuf, et plus particulièrement dans les logements passifs, cela est assez simple à mettre en œuvre mais en rénovation, renseignez-vous sur les procédés d'isolation qui parfois peuvent s'avérer coûteux.
Les VMC double flux se différencient par leur rendement, leur débit d’air, leur motorisation et la qualité des gaines.
Le rendement d'une VMC est la donnée la plus importante, il représente la quantité de chaleur récupérée dans l’échangeur et donc l’apport de chaleur qui va vous chauffer à moindre frais. Les VMC double flux les plus perfectionnées atteignent des rendements de plus de 92 % et les VMC double flux d’entrée de gamme offrent des rendements d’environ 65 %
Optez pour une VMC offrant un rendement de 85 % si vous pouvez.
Une VMC est un investissement lourd mais économique à long terme et surtout, vos poumons ne pourront que vous en remercier ! Les VMC d’entrée de gamme offrent un bon compromis cependant, évitez les premiers prix, vous risqueriez d’être déçu car ces modèles sont souvent bruyants et au rendement faible.
Considérez le prix des filtres à remplacer tous les 6 mois (à faire soi-même).
Le débit d’air est exprimé en m3/heure, c’est le volume d’air rapporté en mètres cubes que peut insuffler votre VMC en une heure. Ces valeurs commencent autour de 100 m3/h et grimpent jusqu’à plus de 400 m3/h. Pour identifier votre besoin, cumulez le volume en m3 des pièces de votre logement puis divisez le résultat par 24, vous obtiendrez ainsi une estimation du débit minimum.
Attention, dans les documentations des produits, le débit maximum correspond souvent au débit de pointe du ventilateur, donc à un débit ponctuel.
La motorisation est un critère important pour plusieurs raisons. Déjà, une VMC double flux est souvent bruyante, surtout au niveau des ventilateurs. Si vous l’installez dans les combles au-dessus de votre chambre, cela peut vite être pénible... En prévention, consultez le nombre de décibels (dB). Ensuite, la motorisation ne doit pas être énergivore : si vous dépensez en électricité ce que vous économisez en chauffage, c’est inutile. De nombreux modèles basse consommation apparaissant, leur coût diminue.
A caractéristiques égales, préférez une VMC à la puissance moindre.
La qualité des gaines est à ne pas négliger et les deux circuits sont concernés. C’est dans les gaines que va circuler l’air chauffé insufflé : il faut donc qu’elles soient efficacement isolées thermiquement. Une isolation phonique correcte est aussi à privilégier pour réduire toute nuisance sonore.
Le diamètre des gaines est fonctions des pièces où doit être extrait l'air :
125 mm pour la cuisine ;
80 mm pour la salle de bains.
Le nombre de bouches d’évacuation et la longueur des gaines se déterminent selon les besoins de traitement d'air du logement. L’accent est mis sur la qualité des gaines et se choisit selon leur lieu d'installation et de passage.
La longueur de chaque gaine doit être équitablement répartie. De plus, il faut privilégier les gaines rigides ou semi-rigides, qui présentent de meilleures performances. Evitez les angles et coudes sur vos gaines, cela favorise la présence de condensation (véritable nid à bactéries ! ).
Pour aller à l’essentiel, une indication très simple peut vous aider à choisir la meilleure VMC : il s’agit de la certification NF 205 ou NF VMC. Sans entrer dans les détails, cette norme garantit que votre VMC à un rendement supérieur à 85 % et que sa consommation d’énergie est basse.
L'interface programmable est situé sur le capot de l’appareil (affichage digital). Les VMC haut de gamme incluent une télécommande pour ne plus bouger du canapé ! Vous pouvez choisir la vitesse de ventilation, indiquer si vous vous absentez une longue durée, augmenter le débit dans la cuisine, etc.
De plus en plus de VMC peuvent s’intégrer dans les pièces à vivre et se faire très discrète grâce à une façade moderne, de type électroménager.
Le système By-pass est un avantage non négligeable car il permet de laisser entrer l’air frais la nuit puis de se couper la journée. Pratique voire indispensable pour éviter d'insuffler de l'air chaud dans le logement en été.
Autoréglable : le débit d’air est constant et de fait le fonctionnement permanent. Les VMC sont davantage énergivores cependant elles sont moins chères à l'achat.
Hygroréglable : le débit est adapté selon le taux d'hygrométrie soit l’activité de la pièce où sont situés les bouches, comme la cuisine ou la salle de bains. A défaut, il est cependant toujours possible de les changer en cas de besoin.
Les VMC hygroréglables sont son davantage économiques grâce à leur fonctionnement intermittent.
Pour rappel, une VMC double flux classique fonctionne grâce à un échange de chaleur entre air extrait et air insufflé. Les déperditions thermiques sont ainsi réduites, toutefois elles peuvent être optimisées.
La VMC thermodynamique va littéralement augmenter le potentiel de réchauffage de l’air que vous amenez de l’extérieur : on peut ainsi obtenir dans la maison un air réchauffé dépassant facilement les 30 degrés (une pompe à chaleur intègre le caisson principal de la VMC ce qui permet de recycler la chaleur). Solution performante et économique, la VMC double flux thermodynamique a été adoptée depuis longtemps dans les logements d’Europe du nord. Son installation est toutefois coûteuse et nécessite des logements très bien isolés dits passifs répondant aux dernières exigences normatives (RT 2012).
La VMC double flux thermodynamique est le plus souvent réversible ce qui lui permet de climatiser le logement l'été.
A l’heure où les économies d’énergie deviennent un enjeu important et où leur coût augmente, vous équiper d’une VMC double flux peut s’avérer très judicieux. N’oublions pas que près de 20 à 25 % des pertes énergétiques d’un logement se font par le renouvellement de l’air. L’efficacité d’une VMC double flux dépend de ses propriétés intrinsèques mais aussi de sa bonne installation.
L’étanchéité à l’air de votre habitation est primordiale pour une VMC double flux sinon elle n’a aucun intérêt. Si vous faites construire, sortez les rouleaux de scotch d’étanchéité ! En rénovation, étudiez de prêt le système car cela est plus compliqué.
Les filtres servent à purifier l’air et ils se changent environ tous les 6 mois. Considérez leur coût dans l'achat de votre VMC et soyez assidu pour les remplacer selon les indications du fabricant, il en va de la qualité de l'air que vous allez respirer.
Prévoyez une évacuation des eaux usées, car la VMC doit pouvoir se débarrasser des condensats (déchets de condensation) par le biais d’une sortie prévue sur l’échangeur.
A l'instar de la production d'eau chaude sanitaire, de l'isolation thermique, de la ventilation et d'autres systèmes de chauffage, les VMC s'inscrivent dans le programme de Rénovation énergétique visant à réduire la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments.
En savoir plus sur la rénovation énergétique
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Lukas, Constructeur bois passionné, Marne
Après avoir quelques temps roulé ma bosse dans le bâtiment, notamment dans tout ce qui touche à la rénovation – peinture, carrelage, menuiserie, pose de cuisine et de salle de bain – j’ai décidé de passer un diplôme de « Monteur constructeur bois » et j’ai bien fait car rien n’est plus plaisant que de travailler sur une charpente ou de concevoir une maison en bois ! Tout ce qui touche au travail du bois me passionne, et construire ma propre maison dans ce matériau est un de mes buts ! Je suis également un adepte de l’outillage du bâtiment : j’adore m’informer sur les innovations, les méthodes d’utilisation, les astuces ou les performances de chaque nouvel outil du marché, que ce soit en rapport avec le travail du bois ou non ! Je me ferai un plaisir de vous conseiller et de vous aider dans vos choix ! Bon bricolage !