Guide écrit par:
Sébastien, Rédacteur en chef
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Bien chauffer sa maison c’est avant tout observer quelques consignes de bon sens concernant : l'isolation, le mode de chauffage, le dimensionnement et la programmation.
La bonne isolation de la maison permet de réduire les déperditions de chaleur. Les constructions neuves, sujettes à des normes strictes telles inscrites dans la RT 2012 (Réglementation Thermique 2012), bénéficient d’un très bon niveau de performances énergétiques. Outre les logements neufs, tout bâtiment existant fait l’objet d’un Diagnostic de Performances Energétiques (DPE) – obligatoire pour tout logement mis en vente ou location. Le DPE fait partie du Dossier de Diagnostic Technique (DDT) et renseigne, entre autres, les performances énergétiques de l’habitation – estimation de la consommation énergétique et du taux d’émission de gaz à effet de serre.
Chauffer une maison mal isolée est énergivore. Choisissez des portes, des portes fenêtres et des fenêtres à double-vitrage avec des coefficients thermiques performants – le coefficient Uw définit la performance de l’isolation thermique de l’ouverture, plus sa valeur est basse, plus l’ouverture est performante énergétiquement. L’isolation des combles et/ou des murs via de la laine de roche, de la laine de verre ou de la ouate à cellulose est tout aussi important pour limiter les pertes de chaleurs. Des solutions d’isolation ponctuelles et saisonnières peuvent également améliorer l’isolation de l’habitat – boudin de porte, isolant mince sur porte de garage, pose de rideaux épais.
Pour bien choisir son chauffage de maison, il est nécessaire de considérer ses exigences thermiques, le degré de confort souhaité, l’isolation de son logement, l’installation existante et la distribution de chaleur, son budget, la réglementation en vigueur et les aides telles définies dans le Crédit d’Impôt Transition Energétique.
Les exigences thermiques peuvent conduire à vouloir un séjour chauffé à 25°C et une chambre à 19°C ou 21°C ; le degré de confort varie entre une chaudière à bûche nécessitant un rechargement quotidien et une chaudière à gaz automatique ; l’installation existante influence le choix de l’appareil comme la présence d’un réseau de radiateurs à eau chaude ou d’un circuit de radiateurs électriques avec pilotage intelligent ; le budget consacré oriente la technologie de l’appareil de chauffage car les prix varient entre un chauffage à haut rendement (éligible au crédit d’impôt) et un poêle à bois avec un rendement à 60 %.
Sous-chauffer une habitation c’est s’exposer à un mauvais confort au quotidien et favoriser le développement de l’humidité. Surchauffer une maison apporte bien-être à qui craint le froid mais choisir un appareil de chauffage surdimensionné est énergivore, contraint l’utilisateur à payer de lourdes factures et finalement à ne pas profiter des réelles performances de son appareil de chauffage – exemples d’un poêle à bois de 15 kW pour une habitation de 60 m² normée RT 2012 où ce dernier fonctionnera toujours en sous-régime. S’équiper d’un chauffage d’appoint est également une solution et toute habitation ayant des problèmes d’humidité peut faire l’objet de l’installation d’un déshumidificateur.
Chauffer une maison à 24°C lorsqu’aucun occupant ne s’y trouve est inutile. Pour pallier cette problématique, des gestionnaires et des pilotages intelligents permettent de favoriser la production de chaleur des appareils de chauffage électriques en heures creuses, de maintenir la température de consigne grâce à un système de régulation (Inverter) ou encore d’estimer et de gérer sa consommation d’énergie sur une saison complète de chauffage – chaudière à granulés avec silo indépendant. La programmation de son chauffage offre un véritable confort d’utilisation et permet la réalisation d’économie en attribuant des plages horaires de chauffage déterminées.
Un appareil de chauffage se choisit en fonction du volume du logement, de ses performances énergétiques, de son prix à l’achat mais aussi du coût de son entretien et des tarifs de l’énergie consommée.
Les appareils de chauffage peuvent être issus d’énergies fossiles tel le gaz ou le fuel ; d’énergies polluantes tel le gaz, le fuel ou encore l’électricité – l’électricité est fournie à 75% par les centrales nucléaires, 10% par le gaz, le fuel et le charbon et 15% par des énergies renouvelables ; d’énergies renouvelables tel le bois à condition que son exploitation soit gérée de manière raisonnable et durable et/ou l’énergie solaire bien que le recyclage des panneaux solaires reste encore sujet à polémique comme la diminution des réserves de certains de leurs composants. Les pompes à chaleur représentent également une très bonne alternative en consommant peu d’électricité et en restituant les calories présentes dans l’air ou les sols. Il existe 5 modes de chauffage :
Quel que soit le mode de chauffage choisi, il est impératif d'en optimiser l'usage. Cela passe par une utilisation raisonné, la programmation et le bon dimensionnement des équipements. Focus sur chacun de ces modes chauffage.
Deux types de chauffages électriques se distinguent : les chaudières électriques qui chauffent de l’eau avant de la diffuser dans un réseau de radiateurs à eau chaude et les radiateurs électriques qui peuvent être de différentes technologies.
Les chaudières électriques sont peu rentables cependant elles offrent à l’utilisateur un certain confort d’utilisation. Les chaudières électriques peuvent produire de l’eau chaude sanitaire (ECS) et diffusent leur chaleur via des radiateurs à dimensionner en fonction de la pièce où ils sont installés.
Les radiateurs électriques sont déclinés en différents types et peuvent être des :
Le chauffage au fuel est essentiellement assuré par les chaudières au fuel et/ou avec les poêles. Les poêles à fuel sont surtout installés dans le cadre de remplacement sur des installations existantes ou dans des maisons isolées et pour qui recherche un mode de chauffage confortable – contrairement aux chaudières à bûches qui nécessitent un rechargement quotidien.
Les poêles au fuel nécessitent une cuve de stockage et peuvent en fonction de leur type, ou plus exactement de leur évacuation des fumées, nécessiter l’installation de conduits de cheminée – sortie ventouse ou sortie cheminée. Les chaudières au fuel peuvent être basse température ou à condensation et diffusent la chaleur via des radiateurs à eau chaude. Un entretien annuel minimum est obligatoire.
Considéré comme un moyen de chauffage polluant, car issu du pétrole, les pouvoirs publics ont fixé la fin de la commercialisation des chaudières au fuel à juillet 2022. Les particuliers qui en possèdent une peuvent cependant la conserver jusqu'à la fin de vie de l'appareil.
Les chaudières gaz fonctionnent comme les chaudières au fuel et peuvent être à basse température comme à condensation. Leur principal avantage est que reliées au gaz de ville, les chaudières gaz ne nécessitent aucune cuve. Les chaudières gaz à condensation bénéficient de haut rendement ce qui les rend économiques et éligibles au crédit d’impôt. La chaleur est diffusée via des radiateurs à eau chaude à dimensionner avec les pièces d’usage ou par un plancher chauffant.
La chaudière gaz, comme toutes les chaudières, peut produire de l’eau chaude sanitaire (ECS). L’évacuation des fumées peut être à ventouse ou par un conduit de cheminée.
Le chauffage au bois se décline en plusieurs types d'appareils dont voici les principaux :
Les appareils de chauffage à bois offrant le plus de confort sont les chaudières à granulés avec silo indépendant car elles permettent de bénéficier d’une réserve de granulés pour toute la saison de chauffage. Les poêles à granulés suivent en termes de confort car programmables et offrant une réelle autonomie, ils offrent à l’utilisateur davantage de souplesse d’utilisation et la possibilité de réaliser des économies. La meilleure combinaison serait la chaudière à granulés à condensation avec silo indépendant. Les chauffages à granulés fonctionnent également à l’électricité - programmation etc.
Les inserts, foyers et les cuisinières à bois brûlent du bois et certains modèles peuvent utiliser des granulés. Ils évacuent les fumées par des conduits de cheminées, nécessitent de l’entretient et offrent en fonction de leurs caractéristiques de très bons rendements.
Les pompes à chaleur sont économiques et puisent dans l’air extérieur, les sols ou les nappes phréatiques, les calories pour les restituer à l’intérieur du logement via un procédé de transformation grâce notamment à un fluide frigorigène, un évaporateur, un compresseur et un échangeur. Les pompes à chaleur peuvent être air-air, air-eau, eau-eau, sol-air, sol-eau. Les pompes à chaleur sont économiques (consomment 1 kW et restituent jusqu’à 4 Kw) et peuvent diffuser leur chaleur par des radiateurs à eau chaude et des ventilo-convecteurs, par un plancher chauffant ou par des cassettes encastrées dans les murs. Les pompes à chaleur sont chères à l’achat mais bénéficient d’un bon rendement et sont économiques à terme. Dans les régions les plus froides, elles peuvent nécessiter d’un chauffage d’appoint.
La capacité de chauffe d’un appareil de chauffage s’exprime en kilowatts (kW) et se calcule en fonction de différents critères relatifs à :
De même, lorsque l’appareil de chauffage inclue une production d’eau chaude sanitaire (ECS), la puissance est davantage élevée – puisque incluant et répondant à la consommation d’eau chaude domestique.
De manière générale et excepté pour les chaudières, les radiateurs électriques et les poêles se choisissent sur la base de 100 watts soit 0,1 kW pour 1 m² soit 0,04 kW par m3 pour une habitation normalement isolée. Un logement normé RT 2012 nécessite 0,6 kW par m² soit 0,024 par m3. Des calculs plus précis et incluant davantage de critères comme explicité au-dessus - température de référence ou indice de température extérieur, coefficient de consommation d’énergie, coefficient de déperdition - sont disponibles dans les guides conseils de chaque appareil de chauffage.
L’avantage lors d’une construction neuve est de pouvoir choisir son chauffage en fonction des différents critères imposés par l’implantation de l’habitation et de ses propres exigences en termes de confort. Libre à vous de préférer une pompe à chaleur air-eau ou sol-eau ou un réseau de radiateurs à inertie sèche avec un gestionnaire d’énergie d’intelligent. Pour vous aider à choisir, comparer :
Le choix est davantage limité en rénovation car l’installation existante peut vous contraindre au choix de l’appareil de chauffage – exemple des chaudières à mazout ou des inserts de cheminée. Comme pour choisir le chauffage d’une maison en construction neuve, vous devez vous questionner sur les :
Les aides octroyées par l’état concernent surtout les rénovations. MaPrimrénov', qui remplace l'ancien CITE, mis en place par l’état en partenariat avec l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie), peut vous permettre un crédit d’impôt allant jusqu’à 30%, des éco-prêts, etc. La réglementation variant d’une année sur l’autre, consultez les sites officiels pour être au fait de toute subvention.
Il est impossible de chauffer sa maison gratuitement car tout logement nécessite une installation de chauffage. On peut par contre chauffer sa maison pour pas cher en choisissant des appareils de chauffage à haut rendement, en réduisant sa facture de consommation d’énergie (panneaux solaires, etc).
Vous avez le choix entre la classique chaudière à bûche, les foyers et inserts de cheminée, les poêles à bois et les cuisinières. Les granulés représentent une bonne alternative et les appareils de chauffage fonctionnant avec ce combustible offrent de très bons rendements.
Chaudière à condensation, pompe à chaleur air-eau, radiateurs électriques à inertie, etc. conviennent pour une construction neuve normée RT 2012. Il est surtout nécessaire de bien dimensionner son appareil de chauffage soit de ne pas le surdimensionner et de le choisir avec un haut rendement.
Pompe à chaleur et panneaux solaires sont de rigueur pour qui veut chauffer sa maison avec le soleil. De grandes baies exposées pleins sud peuvent aussi être un apport de chaleur. Les systèmes solaires combinés avec production d’eau chaude (chauffant de l’eau dans un ballon à accumulation puis la diffusant ensuite dans un chauffage au sol ou en eau chaude sanitaire) sont efficaces et économiques à termes - l’ADEME propose et définit les aides tant sur l’acquisition que sur l’installation.
Tout dépend de votre installation. Si vous disposez de radiateurs électriques à inertie, il est préférable qu’ils emmagasinent la chaleur en heures creuses (la nuit) pour la restituer en heures pleines le matin. A l’inverse, si vous disposez d’un poêle à granulés, d’une chaudière à bois ou d’une chaudière à gaz, il est inutile de maintenir une température de consigne de 21°C de 23 heures à 5 heures du matin.
Pour en savoir plus sur les solutions de chauffage et vous aider à mieux faire votre choix, suivez les conseils de nos rédacteurs et découvrez leurs Guides :
Guide écrit par:
Sébastien, Rédacteur en chef, 388 guides
A l’issue d’études dans le commerce, j’ai appris par opportunité la profession de charpentier. Noble mais dur métier, les hivers et la pluie m’ont incité à descendre des toits et à pousser les portes d’une quincaillerie où sans grande surprise, je me suis retrouvé quincaillier. Le métier m’a plu et au fil des années, j’ai accumulé les expériences dans plusieurs Grandes Surfaces de Bricolage. Entre deux magasins, je poursuivais mon apprentissage et travaillais en serrurerie, couverture, imprimerie ou dans le secteur industriel pour des sociétés de traitement de surface, de fabrication de vases d’expansion... L’envie de transmettre m’a ensuite conduit à me former au métier d'enseignant de Français Langue Étrangère, puis j’ai commencé d’écrire des articles de voyage, puis de bricolage pour monEchelle.fr. Aujourd’hui Rédacteur en chef de la section Conseil technique de ManoMano, j’ai le plaisir de travailler avec une communauté de vrais experts dont un jardinier hors pairs, un soudeur émérite, un plombier passionné et encore beaucoup d’autres. Restituer un conseil impartial est ce que nous faisons de mieux, et ce que nous continuerons de faire pour vous.
Il n’y a pas de secret, qui veut réduire son impact écologique doit :
D’autres économies peuvent être réalisées en amont et notamment sur sa production d’électricité (installation de panneaux solaires) ; achat de combustible groupé ou autoproduction (énergie bois exclusivement).