Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
Le renouvellement de l’air d’un logement est une obligation légale depuis 1983. Les pièces humides sont les plus concernées, car elles génèrent une quantité importante de vapeur d’eau. Celle-ci est produite par l’activité des occupants du logement : prendre une douche, préparer un repas, etc.
Cette vapeur doit être évacuée, faute de quoi, elle se condense sur les murs et plafonds. Et, qui dit condensation, dit humidité dans la maison. Au fil du temps, si rien n’est fait, les problèmes d’humidité font leur apparition et tous les ennuis qui vont avec.
Pour renouveler l’air, l’installation d’une ventilation est la solution qui s'impose. Elle permet d’être en règle avec la législation et surtout, elle préserve la santé des occupants de l’habitation.
Outre la VMC simple flux, double flux ou hygro réglable, d’autres dispositifs sont disponibles. Ils sont à utiliser dès lors que, pour une raison ou une autre, le logement ne dispose pas de VMC. Voici les équipements disponibles pour ventiler les pièces humides :
VMC simple flux ;
VMC simple flux hygroréglable ;
VMC double flux ;
VMP intermittente ;
VMP permanente ;
VMP intercalée.
A noter néanmoins que, dans tous les cas, l’installation d’une VMC est à privilégier, les autres solutions n’étant que provisoires.
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est sans doute le dispositif le plus efficace pour l’extraction de l’air d’une maison ou appartement. Dans les immeubles, la VMC est commune à tous les logements ; dans une maison, elle est individuelle.
La VMC est composée d’un ventilateur extracteur, d’une sortie de toit et d’un système de gaines et des bouches d’extraction d’air. Ces dernières sont à placer dans les pièces humides du logement pour en extraire l’air. Les bouches d’extraction dépressurisent les pièces en créant un appel d’air extérieur.
L’air pénètre dans le logement par les grilles d’aération placés sous les fenêtres et par tout autre interstice (sous les portes, les fenêtres ouvertes, etc.). Il existe trois types de VMC :
la VMC simple flux ;
la VMC hygroréglable ;
la VMC double flux.
Comme son nom l’indique, la VMC simple flux génère un seul flux d’air. Elle achemine l’air extrait vers l’extérieur via la sortie de toit. Le débit d’extraction est constant, cependant, vous pouvez le régler en ouvrant plus ou moins les bouches d’extraction d’air. Une autre manière de réguler le flux est de changer la vitesse du ventilateur, option disponible en fonction du modèle de VMC simple flux autoréglable choisi.
La VMC hygroréglable fonctionne pour l’essentiel comme son homologue simple flux. A la différence qu’elle dispose de sondes hygrométriques. Celles-ci régulent l’ouverture des bouches d’extraction en fonction du taux d’humidité. Les VMC hygroréglables peuvent aussi réguler les grilles d’aération.
La VMC double flux est la plus chère mais aussi la plus performante. Elle assure en effet non seulement l’extraction de l’air mais aussi l’apport d’air extérieur. Pour cela, outre le ventilateur extracteur, elle dispose d’un échangeur thermique et d’un deuxième réseau de gaines.
De plus, cet appareil régule l’extraction et l’apport d’air extérieur de manière autonome. La VMC double flux est pour cela hygroréglable et dispose, elle aussi, de sondes hygrométriques.
La ventilation mécanique ponctuelle (VMP), est une alternative à la VMC. Elle est à choisir lorsque l’installation d’une VMC est trop complexe à réaliser, comme pour certaines maisons anciennes.
Il s’agit d’un dispositif similaire à la bouche d’extraction de VMC. A la différence qu’il fonctionne de manière autonome, soit avec un moteur intégré ou décalé, soit actionné par un courant d’air.
Il existe plusieurs types de VMP, le nom du dispositif diffère selon le fabricant. Il est ainsi appelé aérateur ou extracteur. Il existe 4 principaux types d’aérateur ou d’extracteur.
Aérateur de vitre, fonctionnant par convection naturelle.
Extracteur permanent, à moteur, disposant d’un interrupteur.
Aérateur intermittent, à moteur, déclenchable par divers moyens.
Extracteur intercalé, à moteur installé déporté dans une gaine.
Regardons à présent de plus près les caractéristiques et le fonctionnement de chacun de ces aérateurs ou extracteurs.
Ce dispositif, dépourvu de moteur, s’installe, sans surprise, dans une vitre. Il est particulièrement adapté en rénovation, lorsque le perçage d'un mur est difficile. Il dispose d’une tirette permettant de l’activer ou de l’arrêter.
Il fonctionne par convection. Lorsqu’il fait chaud côté cuisine et froid côté extérieur cet écart crée un courant d’air vers l’extérieur.
Branché sur secteur, l’extracteur d'air permanent fonctionne de manière totalement autonome. L’arrêt s’effectue au moyen d’un interrupteur sur le tableau électrique.
Certains modèles disposent d’un hygrostat réglable. Celui-ci est actionné généralement au moyen d’un tournevis plat. L’hygrostat détecte le taux d’humidité sélectionné et commande le fonctionnement du moteur.
Comme son nom l’indique, cet aérateur fonctionne de manière intermittente. Pour cela, il dispose de différents dispositifs commandant sa mise en route et son arrêt.
Il peut s’agir d’un interrupteur, d’un détecteur de présence, d’un hygrostat ou encore d’une minuterie.
Ce type d’extracteur est composé d’éléments distincts : une bouche d’extraction, une gaine et un moteur. Son fonctionnement rappelle celui d’une VMC.
Le moteur se pose dans une gaine, de manière à être éloigné de la bouche d’extraction. Il a l’avantage d’être silencieux.
L’aérateur ou extracteur s’installe de plusieurs manières :
Encastré dans une vitre (aérateur vitre).
Emboîté sur un mur.
Encastré dans un faux plafond.
Emboîté dans une cloison.
Hormis l’aérateur vitre, les extracteurs ou aérateurs doivent être connectés à un tube, lui-même donnant sur l’extérieur. Son installation peut impliquer de faire un trou d’un diamètre de 10 cm en général, dans un mur extérieur.
Le débit d’extraction d’air est fonction du volume de la pièce d’installation. Il faut donc choisir un système d'extraction d'air capable d'assurer en permanence un bon renouvellement de l'air. Ce renouvellement s'exprime en m3/h (mètres cubes par heure), c'est la caractéristique principale d'un groupe d'extraction. Voici quelques valeurs à titre indicatif dans le tableau ci-dessous.
Nombre de pièces principales | Débit cuisine (m3/h) | Débit salle de bains (m3/h) | Débit WC (m3/h) |
1 | 75 | 15 | 15 |
2 | 90 | 15 | 15 |
3 | 105 | 30 | 15 |
4 | 120 | 30 | 30 |
5 et plus | 135 | 30 | 30 |
Calculez le volume total de la pièce à ventiler et divisez le par 24, vous obtenez le débit (m3/h) minimum dont vous avez besoin.
Avant de décider où positionner votre appareil, soyez particulièrement attentif à la norme NFC 15 100. En effet, l’eau et l’électricité ne font pas bon ménage et il faut éviter tout risque électrique.
La norme indique notamment les volumes de la salle de bains à respecter. Dans tous les cas, prenez connaissance de ces obligations avant de positionner et brancher votre aérateur ou extracteur.
Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
Rédacteur spécialisé dans la construction, le bâtiment, l’aménagement extérieur et l’outillage après une carrière sur le terrain, j’ai à mon actif plusieurs années dans la rénovation de logements, la gestion technique de bâtiments et la création d’espaces verts. Attentif aux enjeux liés à la transition énergétique, à l’emploi de techniques respectueuses de l’environnement, aux évolutions de la réglementation, des techniques et des matériaux, je me suis spécialisé au fil des années dans le secteur du BTP. Passionné d’habitat durable, je suis ravi de pouvoir vous apporter des informations utiles et de vous conseiller dans la réalisation de vos travaux et le choix de vos matériels.