Guide écrit par:
Jean-François, Bricoleur & développeur informatique, Les Yvelines
Les peintures murs et plafonds sont composées :
de liants ou résines ;
de pigments ;
de matériaux de charge ;
de solvants ;
d'additifs.
Les liants (acrylique, résine, etc.) confèrent aux peintures leurs propriétés d’adhérence puis sèchent et durcissent au contact de l’air. Ils assurent la bonne tenue au support, la cohésion entre les composants et la durabilité du film.
Tout comme les liants, les pigments sont des particules solides à la différence que ceux-ci portent la couleur. Les pigments ne sont pas solubles dans la peinture mais en suspension.
Les matériaux de charge ajoutent de la matière à la peinture, ils sont généralement utilisés pour augmenter le pouvoir couvrant ou pour épaissir la peinture. On peut retrouver du talc, de la craie, du carbonate de calcium (résistance aux intempéries), de la terre de diatomée (meilleur matage), de l’oxyde de fer magnétique (peinture magnétique et amélioration de l’isolation phonique), du sulfate de baryte (densifiant), etc.
Les solvants sont utilisés pour mettre les liants en solution. Ce type de substance améliore la viscosité, et liquéfie la peinture. Le temps de séchage dépend de la nature des solvants. Ils se mélangent à la peinture (white spirit) et peuvent être inflammables.
Les additifs sont des composés ajoutés afin d’apporter des propriétés supplémentaires comme :
une plus grande facilité de pénétration dans le support ;
une meilleure adhérence ;
un meilleur tendu ;
un traitement anti-moisissures ;
des qualités hydrofuges ;
un séchage rapide (siccatif).
Les additifs ou adjuvants sont solides ou sous forme liquide.
Les peintures glycérophtaliques sont des peintures à l’huile qui se diluent et se nettoient avec un solvant de type white spirit. Elles ont un fort pouvoir opacifiant, un très bon aspect tendu et sont résistantes de surcroît !
La peinture glycéro est particulièrement adaptée aux pièces humides (comme les salles de bains), et aux pièces très fréquentées qui se salissent vite (comme la cuisine) et qui nécessitent d’être lessivées. C’est également la peinture à privilégier si vous désirez repeindre sur du papier peint vinyle, du fait de son fort pouvoir couvrant.
Les peintures glycérophtaliques tendent à être remplacées par les peintures acryliques et les peintures alkydes à cause de leur forte teneur en solvants. Leur application nécessite une bonne ventilation de la pièce, pendant et après l'opération, sachant que le port de protections respiratoires est de mise.
Le temps de séchage des peintures glycéro est long et leur application, au rouleau, demande plus d’attention pour ne pas laisser de traces.
Les peintures acryliques sont les peintures à l’eau les plus répandues. Elles ont l’avantage de ne produire aucune odeur, ce qui en fait le revêtement idéal pour repeindre tout l’intérieur de sa maison, et d’être moins polluantes.
A leur avantage : une quantité de solvants réduite pour un temps de séchage court - 30 minutes au toucher. Par ailleurs, composées de pigments, de résine et d’eau, elles ont un fort pouvoir couvrant et peuvent s’appliquer facilement aussi bien sur les murs que sur le plafond à l’aide de pinceaux, ou de rouleaux, ou encore au pistolet à peinture. Toutefois, les peintures à l’eau nécessitent une bonne préparation du support (lessivage accru). En effet, cela permettra de faire disparaître les taches qui pourraient réapparaître sous la peinture, surtout si elle est claire.
Les peintures acryliques ne s’appliquent pas sur une ancienne peinture glycéro, car elles ne tiennent pas sur le support, ou s'écaillent par la suite. Il faut donc impérativement poncer l’ancienne peinture, lessiver le mur avec un produit à base de résine de pin ou de soude, et éventuellement passer une sous-couche en fonction de l’état du support. Il existe de nombreuses sous-couches qui favorisent l’accroche entre une ancienne peinture glycéro et une peinture acrylique.
Les peintures acryliques les plus respectueuses de l'environnement reçoivent le label écologique européen « Ecolabel Européen » qui garantit une faible émission de composés organiques volatils (COV). Leur dilution tout comme le nettoyage des outils d’application se fait à l’eau.
La peinture alkyde s’apparente à la peinture acrylique du fait qu’elle est principalement composée d’eau. Elle s’en différencie néanmoins, car elle contient, en plus, de la résine alkyde, ce qui la rend beaucoup plus résistante que la peinture acrylique.
Pour bien comprendre, il est nécessaire de comparer les différentes peintures entre elles. Les peintures acryliques n’offrent pas le même aspect tendu que les peintures glycérophtaliques. Si ces dernières offrent une meilleure résistance, elles sont polluantes, nécessitent l'usage de solvants et ont un fort taux d'émission de COV (Composés Organiques Volatiles).
Si l’on compare ces deux types de peintures, les peintures alkydes sont meilleures en termes de qualité : peu d’odeur, un nettoyage à l’eau, un temps de séchage court (moins d'une heure), un bon aspect tendu (qui permet d’obtenir des effets laqués ou brillants) et une résistance accrue. Du fait de leur grande résistance, vous pouvez aussi vous en servir pour peindre les sols intérieurs ou celui du garage. Les peintures alkydes sont également moins toxiques et ont un taux d'émission de COV plus faible.
Il existe plusieurs types de peinture alkydes. Les plus courantes sont les alkydes émulsion, un bon compromis entre la glycéro et l’acrylique. Elles restent cependant moins couvrantes que ses concurrentes, les alkydes-uréthanes, surtout utilisées pour les sols, car elles sont plus épaisses.
Les peintures bio ont fait leur apparition et se distinguent de leurs consœurs par leur très faible teneur en produits pétrochimiques au profit de composants d’origine minérale ou végétale (huile de lin, chaux, silicate, argile, huile de ricin, etc.) mélangés à de l’eau. Leurs matériaux de charge respectent également l’environnement (poudre de marbre, etc.) tout comme leurs pigments (oxydes métalliques, silice, etc.). L’appellation peinture biologique reste toutefois subjective d’un fabricant à l’autre car leur composition peut être à 100 % naturelle comme à 95 %. A noter qu’il convient de bien différencier les peintures bio et les peintures écologiques, labellisées ou non, où l’accent est mis sur leur faible émission de COV.
Bien que les peintures bio soient moins polluantes (taux de COV inférieur à 5 g/l, la réglementation autorisant jusqu’à 30 g/l), leur application se fait également avec des protections respiratoires et en aérant les pièces ou locaux dans lesquels elles sont appliquées. Les peintures naturelles sont lessivables. Elles résistent bien aux UV. En revanche la déclinaison de couleur est moins fournie et leur temps de séchage est long (minimum 6 heures, allant jusqu’à 12 h).
Les peintures bio sont labellisées NF Environnement, Ecolabel (représenté par une fleur), Natureplus (label européen) ou Peinture nature (décerné par Ecocert).
Bien choisir la finition de sa peinture mur et plafond joue tant la question esthétique que technique. Vous avez le choix entre trois finitions : mate, brillante ou satinée.
Les peintures mates sont les plus fragiles. Comme elles reflètent peu la lumière, les peintures mates gomment les défauts du support. C'est un excellent choix pour un plafond ancien dont les défauts se verraient beaucoup trop avec les reflets de la lumière. Elles sont à privilégier pour les pièces de repos comme les chambres et sont à proscrire pour des surfaces très sollicitées.
Peu lessivable, la peinture finition mate contient cependant moins de COV que les peintures satinées ou brillantes.
Il est préférable d'utiliser des peintures satinées pour repeindre les murs car elles sont plus résistantes. La finition satinée s'applique dans toutes les pièces de la maison et offre un aspect soyeux. Elle est le bon compromis entre un aspect brillant et un aspect mat et offre une brillance légère.
La peinture satinée reflète bien la lumière, est facilement lessivable et offre un bon pouvoir couvrant.
Les peintures brillantes sont encore plus résistantes et sont conseillées pour les huisseries, les plinthes et boiseries. Les peintures brillantes créent une illusion d’agrandissement dans les petites pièces et font entrer la lumière dans les pièces sombres. La finition brillante laisse apparaître les défauts et reste relativement difficile à appliquer.
La forte réverbération de la lumière grâce à la finition brillante apporte beaucoup d’éclat aux murs et en fait la peinture idéale pour les murs neufs et sans défauts. De plus, elle est facilement lessivable.
Les composés organiques volatils sont des produits chimiques intégrant les peintures et qui se diffusent facilement dans l'air lors de leur application. Il existe plus de 300 COV composés de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, de soufre, etc. Ces substances sont soupçonnées d’être toxiques et cancérigènes. Les plus courantes sont :
les formaldéhydes ;
les terpènes ;
le benzène.
En l’absence d’études sûres et par principe de prévention, il est conseillé d’éviter les peintures fortement émettrices de COV. Les effets sur la santé se traduisent par :
une irritation des voies respiratoires ;
une irritation des muqueuses et de la peau ;
une perturbation du sommeil ;
des maux de tête et des étourdissements ;
des démangeaisons ;
une réduction des capacités de reproduction (éthers de glycol).
Un système de notation pour mesurer leur émission a été mis en place. Les peintures sont notées de A+ pour les moins émettrices en COV, jusqu'à C pour les émission les plus élevées. Dans tous les cas, il convient de bien aérer pendant et après l’application de la peinture et de s'équiper d'un masque de protection.
Notez que pour toute peinture confondue, le pic d’émission de COV se produit 3 jours après son application. Une peinture est dite sans “Sans COV” lorsque son taux est inférieur à 5 g/l.
La réglementation européenne sur les COV (directive COV - 2007 / 2010) est entrée en vigueur en janvier 2010 et prévoit :
30 g COV/litre de peinture murale ;
250 g/litre pour les autres.
La concentration en COV doit être indiquée sur les pots de peinture et de vernis.
Une sous-couche est une peinture technique conçue pour préparer la finition en uniformisant le support et en réduisant sa porosité.
Même si cette dernière ne se voit pas directement, la sous-couche influe sur le rendu de la finition et son choix dépend du support.
Une sous-couche se choisit en fonction du support et peut être :
universelle pour les plâtres, les enduits, le béton ou le bois ;
spéciale plaque de plâtre, traitement spécifique pour protéger le carton ;
durcisseur de fond, pour durcir les supports fragiles ou friables ;
primaire d'accrochage, pour peindre sur des supports accrochant très peu comme le plastique.
Les plafonds sont des surfaces aux propriétés spécifiques, ils sont peu susceptibles de recevoir des chocs, mais ont tendance à se fissurer avec l’âge. Le travail en hauteur étant peu commode et fatigant, une peinture monocouche est une bonne solution pour avoir un beau rendu rapidement !
A noter qu’il existe des peintures avec un marqueur de couleur qui disparaît au séchage. Celui-ci permet de visualiser les parties peintes, et de n’oublier ainsi aucune zone (peinture blanche sur fond blanc).
Gardez à l’esprit qu’un aspect mat gomme les défauts du plafond alors qu’une finition brillante répartit mieux la lumière et agrandit visuellement la pièce.
Il y a peinture et peinture, toutes ne se valent pas. Si l’on peut trouver de la peinture pas chère à quelques euros le litre, il faudra en rajouter un peu plus pour avoir une peinture de bonne qualité.
Il est évident qu'une différence s'observe lorsque vous triplez le prix du litre de la peinture. Si vous en êtes à votre 4ème couche de blanc et que vous voyez toujours la peinture du dessous, changez de marque.
Une peinture de bonne qualité de démarque par :
une meilleure accroche au support ;
des émissions de COV réduites ;
un fort pouvoir couvrant ;
une résistance accrue ;
une finition soignée mate, brillante ou satinée ;
un meilleur aspect tendu ;
une couleur plus prononcée et plus profonde ;
une plus faible consommation.
Par ailleurs, il est essentiel de choisir une peinture qui soit adaptée au support. On ne peint pas tous les supports avec le même type de peinture. Mur ou plafond, il faut choisir ! Il faut également choisir en fonction de la nature du support, à savoir béton, plaque de plâtre ou encore papier intissé. Enfin, la qualité de la peinture dépend aussi de la pièce dans laquelle elle va être appliquée : lessivable, résistante à l’humidité ou mate pour être moins nocive et apaisante.
La plupart des peintures nécessitent deux couches espacées d’un temps de séchage. Il existe toutefois des peintures monocouches qui n’en nécessitent qu’une comme leur nom l’indique. Attention cependant, plus la surface est poreuse et plus le nombre de couches augmente, y compris pour les monocouches.
Le nombre de couches est lié au pouvoir couvrant de la peinture. Si vous voulez repeindre en blanc un mur noir avec une peinture au faible pouvoir couvrant, échauffez-vous et achetez votre peinture par palette !
Pour estimer vos besoins en litres de peinture, reportez-vous aux préconisations du fabricant. Le rapport litres/surface est toujours mentionné. Il existe un large panel de pots de peinture allant de 0,5 litre à 10 litres. Achetez directement la quantité dont vous avez besoin, quitte à estimer vos besoins par excès. Notez que le prix au litre est plus avantageux dans de gros contenants et que les valeurs renseignées sur les pots de peinture sont données pour une application dans des conditions optimales (support préparé et faiblement poreux). Ajoutez 15 % sur le volume total à la préconisation du fabricant pour être sûr d’avoir suffisamment de peinture.
Ces dernières années, de nombreux produits insolites sont apparus. On peut facilement trouver des peintures tableau noir ou des peintures magnétiques pour transformer une surface plane en pense-bête. Les gammes de couleurs se sont fortement enrichies avec un nuancier très fourni aux noms évocateurs… ou pas. A vous de juger la différence entre Sahara et Dune du soleil !
Côté entretien, toutes les peintures sont lessivables mais à des degrés différents.
Surveillez également les émissions de COV et n’oubliez pas qu’une bonne préparation est la condition nécessaire pour un résultat à la hauteur de vos attentes. Equipez-vous des outils du peintre (bac, rouleau, combinaison, bâche de protection, etc.) pour repeindre vos murs et plafonds dans les meilleures conditions.
Guide écrit par:
Jean-François, Bricoleur & développeur informatique, Les Yvelines
Intéressé depuis l'enfance par le travail manuel et la technique, toujours fasciné par le bricolage et le travail du bois, j'ai profité de l'achat d'un appartement pour avoir un terrain de jeu grandeur nature. Au programme, de l'électricité, bien sûr dans le respect des normes, et quelques déplacements de cloisons ; mais aussi de la décoration avec l'aide de Madame, des meubles sur mesure et des astuces pour optimiser les mètres carrés tout en restant original. Avec l'arrivée de petit bonhomme, je me suis lancé dans la confection de petits meubles pour lui ! Faute de place, je n'ai pas d'atelier fixe et certains des outils dont je rêve n'ont pas encore rejoint ma collection. Ne vous inquiétez pas, j'en connais déjà beaucoup et j'ai un profil technique qui me permettra j'espère de vous guider dans vos choix !