Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
La chaudière à condensation, qu’elle soit chaudière à gaz, chaudière à fuel, ou chaudière à bois est une chaudière destinée aussi bien au chauffage qu’à la production d’ECS (eau chaude sanitaire). Son fonctionnement est similaire à celui des chaudières classiques, à la différence que son rendement est plus élevé grâce à un système de condensation des vapeurs, d’où son nom.
Cette performance représente un rendement d’entre 15 et 20 % supérieur aux chaudières classiques, ce qui fait de la chaudière à condensation une option très intéressante pour réaliser des économies.
D’autre part, une chaudière à condensation produit moins de particules fines, ce qui est très important du point de vue de la préservation de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le principe de fonctionnement de toute chaudière (sauf les chaudières électriques) consiste à brûler du combustible, que ce soit du fuel, du gaz ou du bois de chauffage et de produire, par cette combustion, de la chaleur pour la restituer ensuite au circuit de chauffage de l’habitation.
Les chaudières classiques ont un rendement de 80 à 90 %, celui des chaudières à condensation atteint 100, voire 110 %. Pourquoi un tel rendement ? Pour répondre à cette question, il convient tout d’abord, de comprendre le principe de rendement des chaudières.
Les chaudières gaz à condensation sont une bonne option en rénovation énergétique. De plus, l'état encourage le remplacement des appareils de chauffage à forte émission de gaz à effet de serre. C'est le cas des anciennes chaudières à gaz et des chaudières au fioul, encore plus polluantes.
Notez au passage que les appareils de chauffage au fuel tendent à disparaître. En efet, depuis le 1er juillet 2022, la loi interdit l'installation de toute nouvelle chaudière au fuel, sauf impossibilité d'usage d'une autre source d'énergie.
Si vous avez une chaudière au fuel, vous pouvez la garder jusqu'à ce qu'elle rende l'âme. Cependant, cela représente aussi l'opportunité d'investir dans un appareil plus performant et moins polluant. D'autant plus que des aides financières sont proposées par l'état pour le faire.
Le rendement d’une chaudière est égal à la différence entre la chaleur restituée au circuit d’eau chaude et la chaleur produite lors de la combustion. Ce dernier paramètre est connu sous l’appellation de PCI, pouvoir calorifique inférieur, qui correspond à la chaleur dégagée par la combustion complète d’une unité de combustible, moins les pertes de chaleur occasionnées par la production de fumées et l’évaporation. En résumé, il s'agit de la différence entre énergie consommée et énergie restituée. Les hauts rendements des chaudières à condensation les rendent le plus souvent éligibles aux aides octroyées par l’Etat comme le crédit d’impôt transition énergétique (CITE).
La chaudière à condensation récupère une bonne partie de l’énergie dégagée par les fumées, pour la réintroduire ensuite dans le circuit de chauffage. Pour ce faire, les vapeurs contenues naturellement dans les fumées sont condensées et la chaleur issue de ce processus, appelée chaleur latente, est réintroduite dans la partie retour du circuit. Les résidus d’eau issus de la condensation, appelés condensats, sont évacués dans le réseau d’évacuation d’eau usées.
Une chaudière à condensation consomme entre 10 et 25 % de combustible en moins qu’une chaudière classique pour la même chaleur produite. Pour optimiser ses performances, certaines conditions sont nécessaires :
opter pour un retour du circuit de chauffage à une température inférieure à 50°C ;
privilégier un circuit de chauffage et des radiateurs à eau chaude basse température ;
installer un plancher chauffant, meilleure option car le retour est à moindre température.
Pour résumer, plus la température de retour du circuit de chauffage est basse, plus votre chaudière à condensation est performante.
Il existe plusieurs types de chaudières à condensation selon le type de combustible utilisé toutefois, les chaudières à condensation à gaz sont les plus répandues. Parmi elles, on distingue deux catégories selon la pose :
pose murale, pratique car peu encombrante, elle est cependant peu puissante (25 kW tout au plus), destinée aux appartements et maisons de petite surface, elle peut disposer d’un ballon d’eau chaude, placé sous la chaudière ;
pose au sol, comme son nom l’indique elle est posée sur le sol, plus volumineuse et plus puissante (jusqu’à 35kW), elle peut chauffer aisément une grande maison. Souvent accompagnée d’un ballon d’eau chaude, son emplacement est généralement choisi en dehors des pièces de vie, plus généralement dans un garage.
A noter que les chaudières peuvent chauffer l’eau sanitaire de manière instantanée, sans avoir recours à un ballon d’eau chaude (même rôle qu’un chauffe-eau électrique à accumulation). Cependant, celui-ci est conseillé pour optimiser le tirage d’eau chaude pour la douche, notamment lorsqu’on dispose d’un mitigeur thermostatique.
Les chaudières à condensation sont plus performantes que les chaudières classiques, les fumées qu’elles dégagent sont à moindre température et présentent moins de particules fines, ce qui est un atout essentiel du point de vue de la préservation de l’environnement.
Cependant, les fumées des chaudières à condensation sont corrosives et s’attaquent aux dispositifs classiques d’évacuation de fumées. Pour cette raison, il est nécessaire d’adapter l’installation existante de manière à résister à cet effet corrosif. Pour cela il existe trois solutions :
réaliser un double tubage adapté dans le conduit déjà existant ;
installer une ventouse, celle-ci dispose de deux tubes : un pour évacuer les fumées et l’autre pour incorporer de l’air. Elle peut être verticale et sortir par la toiture ou horizontale et sortir par un mur ;
mise en place d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée), c’est la solution à envisager dans les logements collectifs, néanmoins la VMC doit être compatible avec les chaudières à condensation avec un système de sécurité avertissant de tout dysfonctionnement. Son utilisation doit être portée à la connaissance du syndic de copropriété.
Le condensat c’est le liquide résultant de la condensation des fumées. Il est nocif et doit être évacué. Pour ce faire, il suffit de relier le circuit d’évacuation de la chaudière à condensation avec celui des eaux usées du logement. Le condensat présente un fort taux d’acidité, il est donc corrosif. Pour éviter les désagréments, il convient d’installer un tube en PVC, particulièrement résistant à l’acidité.
On peut également opter par :
l’évacuation gravitaire, valable uniquement pour les chaudières à condensation surélevées, le conduit d’évacuation est dirigée à l’extérieur du logement ;
l’évacuation à l’aide d’une pompe de relevage, son fonctionnement est automatique, l’acidité est généralement neutralisée avant refoulement vers la canalisation. Ce dispositif, bien qu’efficace, exige un entretien régulier.
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Albert, Rédacteur, Isère
Rédacteur spécialisé dans la construction, le bâtiment, l’aménagement extérieur et l’outillage après une carrière sur le terrain, j’ai à mon actif plusieurs années dans la rénovation de logements, la gestion technique de bâtiments et la création d’espaces verts. Attentif aux enjeux liés à la transition énergétique, à l’emploi de techniques respectueuses de l’environnement, aux évolutions de la réglementation, des techniques et des matériaux, je me suis spécialisé au fil des années dans le secteur du BTP. Passionné d’habitat durable, je suis ravi de pouvoir vous apporter des informations utiles et de vous conseiller dans la réalisation de vos travaux et le choix de vos matériels.