Guide écrit par:
Sébastien, Responsable des contenus
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Pas besoin de tout savoir sur les chauffe-eau à accumulation pour bien choisir votre ballon d'eau chaude.
Voici comment faire votre choix en 4 points :
Si vous êtes à l'aise côté budget et quelle que soit la qualité de l'eau, préférez un chauffe-eau avec résistance stéatite, anode ACI hybride et classe énergétique A.
Il est recommandé de remplacer lors de l'installation du chauffe-eau :
Un chauffe-eau électrique à accumulation, appelé également ballon d’eau chaude, est un chauffe-électrique est composé de :
La capacité d'un ballon dépend fortement des habitudes de consommation d'eau chaude et du nombre de personnes dans le foyer. On compte de manière schématique 50 litres par personne. Mais il faut bien garder en tête qu'une douche consomme de 30 à 60 litres alors qu'on peut atteindre 150 litres pour un bain. Un lavage de main et voilà encore 5 litres de consommés. Une vaisselle et ce sont encore 30 litres qui partent... Grosso modo, si tout le monde prend des douches, se lave les mains à l'eau froide et que vous avez un lave-vaisselle, 50 litres par personne sont largement suffisants. Par contre, si tout le monde prend des bains, se lave les mains à l'eau chaude toutes les 5 minutes et que vous faites la vaisselle à grande eau, estimer 50 litres par personne c'est s’exposer à se laver à l’eau froide... Revoyez donc à la hausse la capacité du ballon !
Nombre d'habitants | Capacité |
1 adulte* | 50 L |
1 adulte + 1 enfant | 75 L |
2 adultes | 100 L |
2 adultes + 1 enfant | 150 L |
2 adultes + 2 enfants | 200 L |
2 adultes + 3 enfants | 250 L |
2 adultes + 4 enfants | 300 L |
*Une marge de sécurité de 25 l peut être prévue pour palier tout imprévu (visite etc.)
Pour calculer plus précisément, on peut utiliser la formule suivante : il faut compter la consommation d'eau de la journée en tout et pour toutes les personnes et usages confondus (vous disposez d'un compteur d’eau pour cela). Ensuite, comme l'eau que vous utilisez est à 40°C alors qu'elle est autour de 65°C dans le chauffe-eau, il faut diviser cette consommation par 1.8 pour trouver la vraie quantité d'eau chaude consommée au ballon. Pourquoi diviser ? Tout simplement parce que vous mélangez de l’eau froide à de l’eau chaude et que pour cette raison, vous ne consommez pas autant d’eau chaude que vous croyez.
Un ballon nécessite un gros volume dédié qui peut être difficile à intégrer à votre intérieur. Heureusement, les fabricants les proposent sous des formes différentes afin de pouvoir répondre à tous les besoins.
Les ballons verticaux sont les plus communs. Si la configuration de votre habitation ne permet pas la pose d'un chauffe-eau vertical, il existe des ballons horizontaux. Ceux-ci peuvent se fixer au sol dans un comble, au plafond si la hauteur le permet ou même au milieu d'un mur. Attention, il faudra alors choisir une capacité supérieure de 50 litres à celle du chauffe-eau vertical équivalent. Ces chauffe-eau ne dépassent jamais 200 litres.
Un chauffe-eau à accumulation stocke beaucoup d'eau, il pèse donc très lourd. Jusqu'à 200kg, il est possible de le fixer à des murs porteurs via des chevilles de fixation.
A partir de tout ballon de 100 litres et pour les installations où le support ne saurait supporter le poids du ballon d'eau chaude, il est conseillé de poser le chauffe-eau sur trépied ou sur socle.
Au-delà de tout chauffe-eau de 200 litres ou si les murs ne sont pas porteurs, l'ajout d'un support est obligatoire. Vérifiez que votre sol peut supporter un tel poids, ce n'est pas toujours le cas, en particulier dans l'ancien. En cas de doute, rapprochez-vous d'un professionnel compétent.
Il existe des chauffe-eau extra-plats ou gain de place. Ils ont une forme parallélépipède plus adaptée aux petits espaces. Si leur look est design, leur prix pourrait moins vous plaire.
La stéatite est un minéral utilisé comme corps de chauffe à l’intérieur des ballons. On la retrouve également dans les radiateurs à inertie. Il existe deux types de résistances : les résistances thermoplongées et les résistances stéatite.
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La résistance est directement au contact de l'eau. Elle risque de s'entartrer et donc de perdre en efficacité au fur et à mesure de son utilisation. Pour cette raison, elle est conseillée dans les régions où l'eau est peu ou moyennement dure (entartrée, la consommation électrique augmente pour chauffer la même quantité d’eau).
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La résistance est placée dans un fourreau. Comme elle n'est pas au contact de l'eau, elle s'use moins vite et peut même être remplacée sans vidange de la cuve. C'est un choix indispensable si vous habitez dans une région où l'eau est très calcaire.
Le chauffage de l'eau soit la mise marche de la résistance est commandée par un thermostat qui régule la température en fonction de la température de consigne renseignée.
La cuve d'un chauffe-eau est recouverte d'émail pour la protéger de la corrosion. Néanmoins, cet émail comporte des microfissures où la corrosion peut se développer. Pour éviter la corrosion au niveau de ces microfissures, toutes les cuves sont équipées d'une anode qui constitue un dispositif anti corrosion (appelée protection cathodique).
Une eau dure est très calcaire (Taux Hydrotimétrique de plus de 30°f), elle est riche en éléments minéraux. Au contraire, une eau douce est peu calcaire (TH inférieur à 8°f), sa teneur en calcium et magnésium est peu élevée. La dureté de l'eau conjuguée à son acidité définit son agressivité : une eau douce associée à un pH acide donne une eau agressive.
Le magnésium de l'anode va peu à peu migrer vers les microfissures et ainsi les protéger. C’est la vieille génération d’anode qui compose les chauffe-eau à accumulation d'entré de gamme. Elle est conseillée dans les régions où l'eau est moyennement dure (calcaire). Une fois usée, il faut la remplacer. A surveiller pour éviter une corrosion perforante prématurée.
L'anode, composée de titane et alimentée en électricité, génère une petite tension électrique qui empêche les particules corrosives contenues dans l'eau de se combiner avec le métal de la cuve. Elle est dite inusable et elle est conseillée dans les régions où l'eau est fortement calcaire (dure).
L'anode est en titane enrobée de magnésium, elle combine l’action des deux éléments. Le magnésium migre de l'anode vers les points fragiles de la cuve grâce à un champ électrique imposé par l'anode. L’ACI hybride est le haut de gamme de l’anode car elle résiste mieux aux eaux agressives et calcaires.
Attention, les fabricants conseillent une dureté minimale de l'eau sans quoi la cuve ne sera pas suffisamment protégée. Si une eau trop calcaire réduit les performances de votre chauffe-eau, une eau insuffisamment dure sera plus agressive pour votre cuve et en réduira la durée de vie. Une anode sacrificielle se dissoudra très vite et les chauffe-eau équipés d'anodes ACI et ACI hybride pourraient avoir une durée de vie inférieure aux promesses...Si vous avez un adoucisseur d'eau, réglez-le conformément aux préconisations du fabricant. Ces consignes mentionnent souvent une dureté de l’eau comprise entre 15 et 30°f (Degrés français).
L’installation d’un chauffe-eau à accumulation compte différents accessoires et organes sécuritaires :
Plusieurs éléments équipent votre ballon pour éviter tout accident : legroupe de sécurité, le limiteur de pression et le limiteur de température.
L'eau du ballon se dilate lorsqu'elle chauffe. Le groupe de sécurité agit comme une soupape et évacue l'eau au fur et à mesure qu'elle se dilate. Permet également la vidange du chauffe-eau.
Si la pression du réseau dépasse les 5 bars, le limiteur ou réducteur de pression limite la pression en entrée pour éviter tout dommage à l'appareil. Sa pose permet de préserver l'installation de tout problème lié à la surpression.
Le limiteur de température est obligatoire en neuf, en rénovation lourde ou pour alimenter un réseau d'eau chaude en PER. Le limiteur thermostatique ajoute de l'eau froide à l'eau chaude en sortie du ballon pour limiter la température de l'eau à 50°C.
Le chauffe-eau doit être alimenté par une sortie de câble à capot, comme tous les appareils électriques fixes de forte puissance. Il est protégé par un disjoncteur divisionnaire de 20 A et d'un disjoncteur de 30 mA de type AC.
A contrario d'un chauffe-eau à accumulation, un chauffe-eau instantané ne chauffe que lorsque l'eau est tirée au robinet. Pas de risque donc de se retrouver à court d'eau chaude. Par contre, la puissance électrique de l'appareil est supérieure (de 4 kW pour alimenter un lavabo jusqu'à plus de 12 kW pour un lavabo et une douche). Il faut donc tirer une ligne électrique propre à chaque chauffe-eau instantané avec une protection adaptée, voire augmenter la puissance du compteur EDF. Les chauffe-eau instantanés sont conseillés pour les points secondaires éloignés de plus de 8 m du ballon ou de la chaudière, pour lesquels l'eau chaude mettrait sinon trop de temps à arriver. Idéal donc pour le lavabo d’une pièce trop éloignée du chauffe-eau ou de la chaudière.
L’entretien d’un chauffe-eau à accumulation se résume à peu de chose si bien que l’on est tenté de passé outre. Sans dispenser un cours magistral, précisons les quelques opérations nécessaires pour assurer au chauffe-eau longévité et performances.
* Les résistances stéatite ne sont pas concernées car logées dans un fourreau et accessibles depuis l’extérieur du ballon. Les anodes ACI et hybrides sont inusables, elles nécessitent seulement un détartrage.
Pour éviter toute formation et dépôt de calcaire, les chauffe-eau à accumulation installés dans des résidences secondaires ou simplement non utilisés pendant plusieurs semaines seront systématiquement vidangés. Cette action permet de diminuer les dépôts de sédiment. Pour réduire les pertes, pensez à couper le disjoncteur et l’alimentation d’eau le dernier jour avant de consommer l’eau chaude disponible.
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A l’issue d’études dans le commerce, j’ai appris par opportunité la profession de charpentier. Noble mais dur métier, les hivers et la pluie m’ont incité à descendre des toits et à pousser les portes d’une quincaillerie où sans grande surprise, je me suis retrouvé quincaillier. Le métier m’a plu et au fil des années, j’ai accumulé les expériences dans plusieurs Grandes Surfaces de Bricolage. Entre deux magasins, je poursuivais mon apprentissage et travaillais en serrurerie, couverture, imprimerie ou dans le secteur industriel pour des sociétés de traitement de surface, de fabrication de vases d’expansion... L’envie de transmettre m’a ensuite conduit à me former au métier d'enseignant de Français Langue Étrangère, puis j’ai commencé d’écrire des articles de voyage, puis de bricolage pour monEchelle.fr. Aujourd’hui Rédacteur en chef de la section Conseil technique de ManoMano, j’ai le plaisir de travailler avec une communauté de vrais experts dont un jardinier hors pairs, un soudeur émérite, un plombier passionné et encore beaucoup d’autres. Restituer un conseil impartial est ce que nous faisons de mieux, et ce que nous continuerons de faire pour vous.