Guide écrit par:
Sylvie, Ecrivain & journaliste brico/déco, Essonne
Entre cheminée à foyer fermé, insert, poêle ou chaudière, il n’est pas toujours facile de faire son choix parmi les différentes solutions de chauffage bois. Alors quels sont les 4 principaux critères à prendre en compte ?
Le prix est bien sûr un critère déterminant, la fourchette variant de 500 € pour une cheminée à foyer fermé ou un poêle à bûches, à plus de 15 000 € pour une chaudière à granulés ou à plaquettes.
Le rendement, c’est-à-dire le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée par l’appareil de chauffage bois, est un autre critère essentiel. Plus il est élevé, moins il y a de perte entre l’énergie utilisée et la chaleur produite. Ce rendement varie de 60 à 80 % pour un insert ou un poêle à bûches jusqu’à plus de 100 % pour une chaudière bois à condensation.
La puissance, calculée en kW (kilowatts), dépend du volume à chauffer et de l’isolation du logement. On compte en moyenne 1 kW pour 10 m2.
L’autonomie qui peut varier de quelques heures pour une cheminée à foyer fermé ou un insert, à plus de 5 jours pour un poêle à granulés.
Restent d’autres critères comme l’envie d’admirer ou non le spectacle des flammes, ou encore les contraintes d’installation et d’entretien.
Bien qu'esthétique, la cheminée à foyer ouvert laisse s’envoler de 80 à 90 % de la chaleur produite dans le conduit. En revanche, une cheminée composée d’un foyer fermé et d’un habillage a une perte de chaleur bien moindre, et restitue environ sept fois plus de chaleur à la pièce qu'une cheminée à foyer ouvert.
La cheminée à foyer fermé permet de profiter du spectacle des flammes, d’autant qu’il est possible d’ouvrir sa paroi vitrée, même si le rendement baisse alors.
La cheminée à foyer fermé est propre et sécurisée, puisque les braises ne peuvent pas s’échapper.
Indépendante, la cheminée à foyer fermé ne dépend d’aucun système de chauffage.
Si la cheminée à foyer fermé est considérée comme un chauffage d’appoint, elle peut tout à fait chauffer plusieurs pièces de la maison lorsqu’elle est couplée à un répartiteur, qui redistribue la chaleur via un réseau de gaines.
Contrairement à l’insert, la cheminée à foyer fermé ne peut pas se glisser dans un modèle à foyer ouvert, mais la remplace. Son installation, qui nécessite des travaux plus ou moins importants selon le modèle choisi, doit être réalisée par un professionnel.
Ses contraintes d’entretien sont également à prendre en compte, soit le nettoyage régulier de la vitre, ou encore le ramassage des cendres, pour lequel investir dans un aspirateur à cendres peut s'avérer nécessaire.
Le rendement d’une cheminée à foyer fermé va de 60 % à 85 % pour les modèles à pellets. Le rendement est la différence entre la chaleur restituée et la chaleur produite lors de la combustion, à titre de comparaison, le rendement d'une cheminée à foyer ouvert varie entre 10 et 20 %.La fourchette de prix des cheminées à foyer fermé varie fortement en fonction de leurs performances, caractéristiques et dimensions : de 1 000 à 5 000 €. Il vous faudra également y ajouter le coût de sa pose, soit entre 1 000 et 1 500 € en moyenne.
L’insert se glisse dans une cheminée à foyer ouvert pour en améliorer le rendement.
Tout comme la cheminée à foyer fermé, l’insert permet de profiter du spectacle des flammes vitre ouverte.
L’insert est propre et sécurisé puisque sa vitre empêche les braises de s’échapper.
Grâce à un répartiteur de chaleur et son réseau de gaines, l’insert peut passer d’un simple chauffage d’appoint à un appareil capable de chauffer plusieurs pièces de la maison.
Ses coûts d’installation sont limités car l’insert ne nécessite pas de gros œuvre, cependant, il faut prévoir la pose d'un tubage.
L’insert est un appareil de chauffage au bois qui peut fonctionner à bûches ou à granulés, pour une autonomie qui peut alors dépasser 10 h et même atteindre 24 h en mode feu continu.
L’insert doit être régulièrement entretenu, qu’il s’agisse de nettoyer sa vitre ou de vider les cendres.
Le rendement de l’insert va de 60 % à 85 % pour les modèles à pellets les plus performants. Son prix varie entre 500 et 4 000 € en fonction de ses performances, dimensions et caractéristiques. Comptez en moyenne 500 € supplémentaires pour l’installation.
Déclinable en de nombreux aspects et modèles, le poêle à bois est un chauffage qui séduit toujours plus.
En fonction de sa puissance, le poêle à bois peut faire office de chauffage d’appoint ou de chauffage central. Certains modèles de poêles à granulés bouilleurs peuvent même chauffer l’eau chaude sanitaire.
Avec des designs très variés, des plus rustiques aux plus contemporains, le poêle à bois s’adapte à tous les intérieurs.
Le poêle à bois se décline en de nombreux modèles en fonction de vos besoins : du classique poêle à bûches à réserver à un usage ponctuel au poêle à double combustion, plus performant et écologique, en passant par le poêle de masse, massif mais offrant une grande autonomie, et le poêle turbo qui monte rapidement en température.
Le poêle à bois peut être à bûches ou à granulés pour une autonomie bien plus grande, jusqu’à 5 jours.
Son installation est relativement simple puisqu’il suffit de le raccorder à un conduit d’évacuation des fumées.
Le poêle à bois est un chauffage bois relativement volumineux et lourd qui devra trouver sa place dans votre intérieur.
L’entretien de sa vitre et le vidage des cendres peuvent être contraignants.
Pour une diffusion optimale de la chaleur, le poêle doit être de préférence placé au centre de la pièce.
Le rendement du poêle à bois varie de 70 % pour un classique poêle à bûches à plus de 90 % pour un poêle à double combustion. En termes de prix, la fourchette est vaste : de 400 € à plus de 5 000 € pour un modèle à granulés haut rendement. Le coût d’installation varie en fonction de sa complexité : de 500 à 2 000 €.
La chaudière à bois fonctionne comme une chaudière à gaz ou une chaudière au fuel, mais en utilisant un combustible écologique.
La chaudière bois distribue l’eau chauffée dans les émetteurs, qu’il s’agisse de radiateurs à eau chaude ou de planchers chauffants, tout en assurant aussi l’eau chaude sanitaire.
La chaudière bois peut fonctionner à bûches, pour un prix plus abordable, mais aussi à plaquettes ou à granulés. Dans ce dernier cas, même si le prix à l'achat grimpe, l’alimentation en combustible est le plus souvent automatisée pour une parfaite autonomie qui peut atteindre toute la saison de chauffage.
La chaudière bois peut aussi être à basse température, pour un meilleur rendement qu’un modèle classique, ou à condensation pour un rendement encore plus élevé.
L’investissement initial est le plus important de tous les chauffages au bois.
Si vous optez pour un modèle de chaudière bois avec silo, pour une alimentation automatique, il vous faudra disposer d’un espace suffisamment grand.
À l’inverse, si vous optez pour une chaudière à bûches, attention aux contraintes de manutention.
Comme pour toute chaudière à combustible, l’entretien annuel de la chaudière et le ramonage du conduit de fumée est obligatoire.
La chaudière bois offre un rendement élevé, qui peut dépasser 100 % pour des chaudières à condensation à granulés.
Les prix varient considérablement en fonction du type de chaudière bois, de 2000 € pour un modèle à bûches, à plus de 15 000 € pour un modèle à condensation à granulés.
Son coût d'installation varie entre 700 et 3 000 €.
L’achat d’un chauffage au bois pour la maison permet de bénéficier du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), reconduit en 2019 et transformé en prime en 2020. Le CITE prend la forme d’un abattement de 30 % dans la limite d’un plafond de 8 000 € pour une personne seule et de 16 000 € pour un couple soumis à imposition commune. Somme majorée de 400 € par personne à charge supplémentaire.
Ajoutez à cela différentes aides à la transition énergétique, qui évoluent au fil des années, comme un accès simplifié à l’Éco-prêt à taux zéro, le dispositif Coup de pouce économies d’énergie pour les ménages en situation de précarité énergétique, etc.
Guide écrit par:
Sylvie, Ecrivain & journaliste brico/déco, Essonne
Après avoir travaillé au service de presse de France 2 et de la Cinq, j’ai choisi de laisser parler ma plume en m’orientant vers le journalisme et l’édition. Aussi éclectique dans mes goûts que dans mes écrits, passionnée de décoration et de bricolage comme d’histoire et de sciences, j’écris depuis plus de vingt ans sur ces thématiques. À mon actif : des ouvrages didactiques, romans et nouvelles, et de très nombreux articles brico déco regorgeant de conseils et d’astuces, expérimentés dans la vieille maison que je rénove peu à peu.