EPI du paysagiste : les équipements de protection individuelle indispensables

Se protéger des risques de chutes de branches

Le paysagiste peut être amené à tailler voire abattre un arbre, le port d’un casque est, dans ces exercices, vivement recommandé :

• casque de protection normé NF EN 397/A1 ;

• un casque forestier avec grille NF EN 1731.

À noter que les casques ont une date limite d’utilisation et qu’il convient de les remplacer lorsque celle-ci est atteinte (de 3 à 5 ans).

Protéger les yeux des produits chimiques, d’éclats végétaux et minéraux et de la poussière

L’équipement de protection individuelle du paysagiste comprend des lunettes de protection pour éviter tout contact irritant ou tout accident grave au niveau des yeux. Le paysagiste peut porter des lunettes de protection simples ou des lunettes avec une protection latérale (NF EN 166).

On trouve aussi des masques équipés d’une visière transparente ou à grillage qui limite le risque de projection de gros débris, mais ce dispositif de protection des yeux n’assure pas l’étanchéité en cas de projection de gaz ou de produit liquide chimique (type désherbant).

Prévenir les risques de dommages auditifs

Selon les phases de création des espaces paysagers, l’audition du paysagiste est mise à rude épreuve dans des environnements plus ou moins bruyants. Afin de protéger sa capacité auditive et ne pas endommager les différentes parties de l’oreille (tympan et cochlée notamment), le paysagiste peut porter différentes protections auditives :

• bouchons d’oreilles standards jetables ou réutilisables (NF EN 352-2) ;

• bouchons d’oreilles sur mesure ;

• casque anti-bruit (NF EN 352-2) ;

• casque anti-bruit avec ou sans atténuation active (réduction instantanée du bruit) norme NF EN 352-4 et EN 352-5.

Attention à ce que la protection auditive choisie couvre bien le niveau sonore critique de la source émettrice. Tous les casques anti-bruit n’ont pas la même protection (le plus souvent de 19 à 32 dB). Sur chaque notice, il est spécifié si la manipulation avec un gant est possible.

L’expert paysagiste est confronté à différents types de projections chimiques (traitements de surfaces antiparasites et autres produits herbicides). Il est donc important qu’il puisse se protéger de l’inhalation de vapeurs toxiques et irritantes. En cas de coupe d’arbres ou d’arbustes, de la sciure de bois et de la poussière peuvent gêner la respiration, le port d’une protection de voies respiratoires adaptée pour permettre une inspiration sans danger est obligatoire.

Le paysagiste peut se couvrir le nez et la bouche en fonction des produits et des matières auxquels il est exposé avec l’un des équipements suivants :

• un demi masque P3 (existe en jetable EN 149 : 2001 + A1 : 2009) ou en réutilisable avec cartouches EN 405 ou EN 140) ;

• un masque équipé d’un filtre à gaz lors de l’utilisation de produits phytosanitaires.

Protection des coupures et griffures et des réactions allergiques

Dans le cadre de la réalisation de travaux sur des espaces verts extérieurs, la tenue de travail du paysagiste est à adapter aux conditions météorologiques. La recommandation est la suivante : choisir des matières couvrantes mais qui permettent une bonne thermorégulation (NF EN 340).

Pour se protéger de la pluie, il peut porter des vêtements de travail NF EN 343 adaptés aux intempéries ou NF EN 342 pour se protéger du froid. Enfin, pouvant travailler en horaires décalés ou sur des zones à risque, la norme ISO 20471 pour la haute visibilité est obligatoire (bandes réfléchissantes).

Selon si le paysagiste est amené à utiliser un désherbeur thermique, il peut adapter la tenue en conséquence, notamment au niveau du pantalon certifié traité contre le feu. De même, en cas de tronçonnage ou d’élagage des vêtements anti-coupures sont à privilégier (jambières et manchettes : NF EN 381)

Pour assurer le confort et la protection au niveau de l’articulation du genou, le paysagiste est équipé d’un pantalon de travail avec genouillères.

Dispositifs pour sécuriser le paysagiste lors de la taille des arbres

Le harnais individuel pour le paysagiste est mis en place quand la protection collective ne suffit pas à garantir sa sécurité physique sur un projet. De fait, il doit s’équiper d’un harnais complet (NF EN 361) attaché à une longe avec absorbeur de choc (NF EN 355) ou enrouleur (NF EN 360) qui préserve les articulations en cas de chute.

Il doit obligatoirement avoir en plus dans son équipement un point d’ancrage (NF EN 395) et des connecteurs pour s’attacher (NF EN 362).

Eviter les accidents : coupure, écrasement, perforation, allergie

Le paysagiste peut enchaîner des activités très différentes comme :

• la mise en place de rondins de bois ;

• la création de murets en pierre ;

• le déracinement d’arbres et arbustes ;

• la plantation d’arbres, fleurs et plantes ;

• le désherbage d’une surface ;

• etc.

Pour se protéger les mains, le paysagiste doit porter des gants de protection à sa taille contre les différents risques liés à son métier. En fonction des produits et des matériaux manipulés, il peut soit porter des gants NF EN 388 conçus contre les risques mécaniques ou des gants NF EN 374-1 protégeant des risques chimiques.

Risques d’écrasement, de coupures et de glissades

Les chaussures de sécurité du paysagiste doivent répondre à la norme EN ISO 20345 combinée à un embout de protection et assurant une bonne adhérence au sol pour limiter le risque de glissade sur sol meuble ou humide (Spécification S3). Pour les travaux d’élagage et de création de jardins paysagés nécessitant des travaux de montage ou assemblage de matériaux, les chaussures de sécurité du paysagiste doivent porter la spécification P (anti-perforation).

Selon les taches à réaliser et les conditions météorologiques le paysagiste peut porter :

• des bottes ;

• des chaussures montantes.

Le choix d’une chaussure à semelle molle est recommandé pour le paysagiste qui doit travailler dans des positions parfois inconfortables (position accroupie pour la création de massifs de fleurs par exemple).

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