Guide écrit par:
Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne
164 guides
Un chauffage n'est réellement envisageable économiquement que pour des serres bien isolées. Même si votre serre de jardin est composée d'un bon matériau isolant comme une double épaisseur de polycarbonate, ou du verre à double parois, il est possible de gagner encore quelques degrés en plaquant du plastique à bulles sur les parois intérieures (sans oublier le toit !) que l'on fixe avec des clips spéciaux sur les armatures.
Le plastique à bulles 3 couches possède un pouvoir isolant nettement supérieur au modèle d'entrée de gamme, et il est aussi beaucoup plus résistant. Les plantes n'ont pas toutes les mêmes besoins en température. Les mordus de jardinage installent parfois deux petites serres, au lieu d'une seule : une serre froide, peu ou pas chauffée pour les plantes peu frileuses, et une serre chauffée, à température nettement plus élevée, autour de 10° C voire 15° C pour les plantes qui craignent le froid.
Le chauffage à pétrole est généralement utilisé pour chauffer les petites serres jusqu'à 5 m² et les serres dites froides.
Il fait surtout office de hors-gel et il maintient une température minimale pendant la nuit, ou par période de grand froid. N’utilisez que du pétrole blanc sans soufre, encore appelé pétrole lampant ; les autres combustibles pouvant entraîner une émission de gaz toxique pour les végétaux.
Différents modèles d'appareils de chauffage électriques sont spécialement conçus pour les serres : radiateurs à lampe infrarouge, radiateurs soufflants, radiateurs tubulaires...
Préférez les systèmes qui brassent l'air, rendant la température plus homogène dans la serre et évitant l'apparition de maladies dans les recoins. Avec la fonction chauffage coupé pendant la belle saison, il assure l'aération du local.
Mais pour une petite serre de quelques m², un petit radiateur électrique d'appoint peut être suffisant.
Avantages | Inconvénients | |
Chauffage à pétrole | Facile à installer et à déplacer Economique à l'usage | Dégagement de vapeur d'eau (ce qui favorise les maladies) Autonomie assez faible (ce qui nécessite de faire des réserves de pétrole) Pas de réglage de température Nécessité d'aérations très fréquentes |
Chauffage électrique | Température constante par thermostat Pas de condensation Température homogène entre sol et plafond Facile à déplacer Pas de dégagement gazeux, ni de fumées Fonction ventilateur en été Efficace pour de grandes serres (plus de 20 m2) | Nécessité de disposer du réseau électrique à proximité Coût de l'énergie électrique Assèchement de l'atmosphère dans la serre Nécessité de prévoir un autre système de chauffage en cas de panne électrique |
N’oubliez pas d’aérer régulièrement votre serre. Profitez d’un temps doux pour ventiler. Une bonne aération empêchera le développement des maladies qu’une atmosphère trop confinée peut engendrer. N'utilisez que du matériel adapté pour ce type d'usage.
Le chauffage au gaz est économique, mais il est difficile de régler la température avec ce type d'appareil, il faut donc surveiller la serre. Par ailleurs, il peut émettre des vapeurs toxiques pour les plantes et les humains, surtout s'il est mal réglé.
Comme pour le chauffage à pétrole, le chauffage au gaz dégage de la vapeur d'eau. Les bouteilles de gaz propane sont les plus employées, le butane gelant dès que les températures descendent à 0° C.
Un procédé de fortune employé autrefois consistait à placer des bassines d'eau chaude dans les serres. C'est un procédé que l'on peut utiliser en dépannage, par exemple pour une période où les températures nocturnes sont excessivement basses. Les quelques degrés gagnés peuvent faire toute la différence.
Pour effectuer des semis précoces, ou des boutures délicates vous n'avez pas besoin d'un grand espace.
Une mini-serre chauffée suffit. C'est un bac couvert, chauffé par le fond par une résistance. On peut très facilement la fabriquer avec une caisse en polystyrène de poissonnier et un câble chauffant pour terrarium disposé entre deux couches de sable au fond de la caisse.
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Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne, 164 guides
Haut comme trois pommes, je travaillais déjà au jardin familial. C'est peut-être de là qu'est né mon intérêt pour les plantes et le jardinage. Il était donc logique pour moi de suivre des études à la fois en biologie végétale et en agronomie. Accédant à la demande de divers éditeurs, j'ai écrit en 25 ans de nombreux livres sur la thématique des plantes, des champignons (un sujet qui me tient à cœur), essentiellement des guides d'identification dans un premier temps, mais très vite aussi par la suite, sur le jardinage, renouant ainsi avec la première passion de mon enfance. J'ai aussi collaboré régulièrement à plusieurs magazines spécialisés dans le domaine du jardinage ou plus généralement de la nature. Comme il n'y a pas de jardinier sans jardin, c'est dans un petit coin de l'Auvergne que je cultive le mien depuis 30 ans et où je mets en pratique les méthodes de culture que je vous conseille.