Guide écrit par:
Michel, Soudeur professionnel passionné, Vendée
180 guides
Les tubes de cuivre utilisés dans le bâtiment sont régis par la norme européenne EN 1057 et par le document technique unifié DTU 60.5 qui regroupe toutes les catégories de tubes ronds fabriqués par étirement et sans soudure dans le cas d’applications pour le chauffage, le sanitaire et le gaz. Quant à l‘estampillage, la norme NF est à respecter. Les tubes sont marqués de manière indélébile tous les 30 cm suivant un code précis.
Par exemple : NF PLA 00 FR 12x1 EN 1057 17 II XXX
Pour les dispositifs affichant un diamètre et une épaisseur de 10 x 1mm jusqu’à 22 x 1 mm, on distingue :
Il existe plusieurs manières de former manuellement des courbes avec le cuivre. Les plus connues sont :
Divers outils adaptés sont disponibles pour effectuer un travail rapide et soigné :
Ce procédé est bien connu des plombiers d’antan. Cependant, il n’est plus utilisé sauf dans des cas de figure tout-à-fait particuliers. La première étape consiste à boucher une extrémité du tube avant de le remplir de sable fin.
Tapoter le tube de temps en temps permet de bien compacter les grains de sable à l’intérieur. Une fois l’opération de remplissage effectuée, l’autre extrémité doit être bouchée à son tour. Il est toutefois nécessaire de laisser une petite ouverture pour laisser passer la vapeur d’eau générée par l'humidité du sable lorsqu’il sera chauffé.
Le tube est ensuite rougi progressivement à l’aide d’un chalumeau tout en le tordant pour lui donner une forme arrondie. La vérification de la courbure nécessite l’utilisation d’un gabarit au rayon intérieur préalablement découpé dans de la tôle.
La dernière étape consiste à ouvrir les extrémités pour vider le sable et à nettoyer l’intérieur du tube.
Dans ce cas de cintrage, il est important de disposer d’un ressort qui correspond au bon diamètre du tube. Si le tube n’est pas recuit, il doit être préparé avec un chalumeau en chauffant au rouge sombre la partie qui va recevoir le cintrage.
On glisse le tube dans le ressort au droit de la partie à courber, avant de former l’arc de cercle en le tenant avec les deux mains. Le ressort évite la déformation et l’ovalisation du tube.
Il suffit ensuite de glisser ce ressort hors du tube. Attention, c’est chaud !
La cintreuse arbalète tient son nom du fait de sa ressemblance avec cette célèbre arme de l’époque féodale. Elle comporte une forme adaptée au diamètre à cintrer poussée par une tige filetée au pas carré ou par un piston hydraulique. Le tube doit être recuit avant emboutissage.
La pince à cintrer à main ou cintrette est un petit dispositif composé d’un galet autour duquel un petit bras fait glisser le tube de cuivre recuit. Un outil est nécessaire pour chaque diamètre de tube.
La cintreuse d’établi, outil professionnel par excellence, se présente sous forme de coffret incluant des formes et des guides pour des tubes de 10 à 22 mm.
La cintreuse à mandrin intérieur propose un cintrage par enroulement avec en plus une "souris" qui se place à l’intérieur du tube. Cette dernière suit le mouvement de courbure pour éviter l’ovalisation du tube. Ce dispositif est recommandé pour les tubes très fins.
La cintreuse hydraulique ou électrohydraulique est une version améliorée des modèles à main. Elles assurent une production sans effort. Un petit vérin pousse ou tire le galet dans le cas d’une cintreuse arbalète ou d’une cintreuse à galet.
La cintreuse électroportative est une machine puissante qui permet de courber toutes les catégories de cuivre de 10 mm à 32 mm, et même le cuivre multicouche.
En cintrant ou en courbant un tube de cuivre, on peut observer deux phénomènes :
Pour ces raisons, selon le diamètre moyen du tube, appelé la fibre neutre (l'axe), la forme ou le galet de cintreuse diffère. Il est donc nécessaire de tenir compte du rayon de cintrage proposé pour obtenir un cintrage précis et davantage encore s’il s’agit de deux courbes consécutives. En d’autres mots, le développé d’une courbe à 90° dépend du rayon de cintrage de la cintreuse qui lui-même varie en fonction du diamètre du tube. Plus le tube est gros plus le rayon de cintrage est important.
Type de tube | Ø extérieur | Mode opératoire | Rayon de cintrage Fibre neutre | Remarques |
Tube recuit (couronne de 25 ou 50 m) | 10 à 22 mm | Cintrage au sable ou avec un ressort | Ø extérieur x 7 | Utilisation d'un gabarit |
10 à 22 mm | Cintrette, arbalète ou cintreuse d’établi | Ø extérieur x 3 ou 4 | Usage courant sanitaire chauffage | |
Tube écroui en longueur droite | 10 à 22 mm | Cintrage à galet par glissement Cintreuse d’établi ou électroportative | Ø extérieur x 3 ou 4 | Dès 14 mm de diamètre, lubrifier pour faciliter le glissement |
Il est à noter qu’au-delà de 22 mm de diamètre, les cintrages ne sont pas admis pour le gaz (se référer à la norme ATG).
Il est parfaitement possible, pour d’autres usages, de cintrer des tubes de cuivre dont le diamètre est supérieur à 22 mm. L’opération de cintrage est alors effectuée avec des machines électriques ou hydrauliques. Des machines sur bâti sont disponibles pour effectuer ces cintrages inhabituels.
On peut aussi combiner le remplissage au sable avec le cintrage de type arbalète, suivi de l’utilisation d’une machine hydraulique pour les tubes affichant un diamètre important. Il existe également une machine hydraulique à mandrin intérieur permettant de courber par épousement de forme les tubes de cuivre affichant un diamètre de plus de 22 mm.
Coude, baïonnette ou chapeau de gendarme, telles sont des formes souvent rencontrées dans les installations composées de tuyauteries en cuivre.
Ces changements de direction et de contournement de tuyauterie sont monnaie courante pour un plombier ou un chauffagiste. Deux solutions s’offrent à vous pour résoudre ce problème de mise en forme :
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Michel, Soudeur professionnel passionné, Vendée, 180 guides
J’ai acquis une formation de tôlier, de tuyauteur/soudeur et après avoir parcouru pendant trente cinq ans les chantiers de France et du Benelux, je suis devenu responsable d’une chaudronnerie puis projeteur, ingénieur de projets pour finir chef d’établissement ingénierie. Retraité, j’ai aménagé et équipé un atelier où je réalise des sculptures métalliques : j’ai réussi à combiner et aménager un coin de paradis ou j’aime laisser libre cours à mon imagination. Les casses et les vide-greniers n’ont plus de secrets pour moi. J’y trouve des objets insolites et des vieux outils que je collectionne ou que je transforme en objet d’art.J’aime aussi la décoration, la peinture sur toile et le jardinage. Je suis l’évolution des nouvelles technologies concernant les outils. Faire partager ma passion et vous conseiller humblement dans vos choix de matériel est un réel plaisir.