Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
Une cloison est une paroi intérieure non porteuse destinée à délimiter, séparer ou aménager un espace. En construction ou en rénovation, monter des cloisons permet d’aménager l’espace en fonction de vos besoins et vos goûts.
Les cloisons permettent de créer, agrandir ou rétrécir une pièce, ou encore construire des espaces de rangement. Le cloisonnement peut être complet ou partiel, il peut s’agir d’une cloison pleine ou d’une cloison ajourée. Les possibilités sont quasi illimitées.
Ainsi, il est possible de créer des séparations pleines condamnables avec une porte ou semi-ouvertes permettant la création d’ambiances distinctes. Construite avec plusieurs types de matériaux, elle peut disposer d’une isolation phonique et/ou thermique et des gaines électriques en son intérieur.
On distingue deux types de cloison en fonction de leurs matériaux constitutifs et de l'assemblage requis. Les matériaux se choisissent en fonction du résultat recherché.
Vous voulez une cloison solide et durable dans le temps ? Privilégiez les matériaux traditionnels comme la brique, le parpaing, ou le carreau de plâtre.
Vous voulez une cloison légère et rapide à installer ? Optez pour des matériaux comme les plaques de plâtre, le panneau alvéolaire ou encore l'OSB.
Les cloisons sont classifiées en fonction de leurs modes de montage : si c'est avec mortier, ce sont des cloisons humides, si c'est sans mortier, ce sont des cloisons sèches.
La cloison sèche est réalisée sans avoir recours à du mortier. Le montage se fait à l'aide des panneaux ou plaques à sec, d'où son nom. Pour cela, il vous faudra monter préalablement une ossature ou armature. Celle-ci est composée de rails et des montants entre lesquels il convient d'ajouter un isolant pour assurer son isolation thermique et acoustique.
De même, il faudra bien choisir ses plaques ou panneaux. Il faut qu'ils soient adaptés aux contraintes de la pièce. S'il s'agit d'une pièce humide, il faudra opter pour des panneaux hydrofuges. Le grand avantage d'une cloison sèche est sa facilité de mise en œuvre et sa légèreté.
Les cloisons humides sont réalisées avec des matériaux traditionnels (parpaing, brique, carreau de plâtre). Leur assemblage se fait à l'aide de mortier humide, d'où leur nom. Le mortier sèche ensuite et laisse place à une cloison très résistante et solide. L'inconvénient est son poids.
En effet, les matériaux traditionnels sont lourds et transmettent des charges importantes au sol. Pour cette raison, il convient de s'assurer que le plancher a une portance suffisante. Ceci est essentiel lorsqu'il s'agit d'un plancher intermédiaire. Dans ce cas, il est judicieux d'opter pour une cloison sèche, plus légère.
Pour construire une cloison vous avez le choix entre des matériaux traditionnels et d’autres plus récents. Voici les matériaux les plus répandus pour créer une cloison :
parpaing ;
brique ;
béton cellulaire ;
panneau alvéolaire ;
carreau de plâtre ;
plaque de plâtre ;
panneau bois OSB.
Aussi connu sous le nom d’agglo ou de bloc, il convient de le choisir creux. Cela facilite la réalisation de saignées pour y passer les gaines électriques par exemple. Sa mise en œuvre est traditionnelle et nécessite l’utilisation de mortier.
Une cloison en parpaing peut être recouverte d'enduit, de briquette de parement, de faïence, de lambris bois ou PVC, voire d'un doublage en placo...
Déclinées en plusieurs types, les briques creuses sont utilisées pour les cloisons. Certaines briques, dites monomur, disposent même d’un isolant en leur intérieur. La pose traditionnelle se caractérise par l’utilisation d’un liant.
Tout comme une cloison en parpaing, une cloison en brique peut être recouverte d'enduit, de briquette de parement, de faïence, de lambris bois ou PVC, voire d'un doublage en placo...
Le béton cellulaire est un matériau composé de poudre de silicium mélangé à du béton. C’est un matériau léger, maniable et se coupe facilement à l'aide d'une scie à grosse denture. Le montage se fait au moyen de mortier comme pour une construction classique.
La finition du béton cellulaire est obtenue avec un enduit de lissage avant d'être peint, ou avec de la faïence, des briquettes de parement...
Les carreaux de plâtre peuvent être creux ou pleins. Ils peuvent aussi être hydrofuges et, dans ce cas, aptes pour la réalisation des cloisons en milieu humide. Le montage se réalise à l’aide d’un mortier et est facilité par la présence de rainures et languettes qui permettent de les emboîter parfaitement.
La finition des carreaux de plâtre est obtenue avec un enduit de lissage avant d'être peint, ou avec de la faïence, des plaquettes de parement...
Le panneau alvéolaire est un matériau économique, léger et facile à poser. Il s’agit d’un assemblage d’une âme formée par une structure alvéolaire, et de deux plaques de plâtre. Son montage est très simple et se fait au moyen d’une armature généralement en tasseaux de bois.
Le panneau alvéolaire accepte tous les revêtements muraux.
Matériau très apprécié des professionnels, il permet la réalisation de cloisons de manière simple et rapide. Les plaques de plâtre peuvent être standard, ignifuges, phoniques, ou hydrofuges. Le montage se fait au moyen d’une ossature métallique composée de rails et de montants. Les plaques sont fixées sur l'ossature avec des vis, et les plaques sont posées à bord franc. La finition se réalise avec de l'enduit que l'on applique au droit des joints des plaques sur des bandes, et sur les têtes de vis. L'isolation est à intégrer dans l'ossature.
Généralement, le placoplâtre est peint, mais il accepte tous les revêtements.
Très apprécié tant pour la réalisation de plancher que de cloison, l’OSB, Oriented strand board, s’est peu à peu imposé dans l’habitat en neuf et rénovation pour sa facilité de pose et ses avantages techniques. Fabriqué à partir de lamelles de bois collées en couches croisées, l’OSB est disponibles en différentes épaisseurs et formats de panneau, et il est décliné en 4 types selon son niveau de résistance à l'humidité :
l'OSB 1 et 2 sont non hydrofuges et destinés à des milieux secs (bois de classe 1) ;
l'OSB 3 et 4 sont hydrofuges et supportent l'humidité sous abri (bois de classe 2).
Selon les goûts et les besoins, l'OSB peut être laissé brut, ou recouvert de toile de verre. Comme pour toutes les cloisons, il peut être également recouvert de Placo.
Comme vu plus haut, la cloison doit être adaptée à la pièce de destination et à ses contraintes. Voici l’essentiel à prendre en compte à l’heure du choix :
Faire une cloison implique d’ajouter une charge supplémentaire au plancher. Celui-ci doit avoir une portance suffisante pour ne pas se déformer sous son poids. Attention donc aux planchers intermédiaires : les matériaux lourds sont à éviter (murs et parpaings).
Si la pièce est humide, assurez-vous que le matériau est hydrofuge. Les matériaux traditionnels (brique et parpaing) sont résistants à l’humidité. Cependant, les panneaux, carreaux et plaques sont à choisir hydrofuges. Cette propriété est spécifiée sur la fiche produit.
Comme vu plus haut, le montage de la cloison peut être humide ou à sec. Humide, cela signifie qu’il faut utiliser du mortier ou tout autre liant sous forme de pâte humide. Ceci implique d'avoir un espace de travail dégagé et le maniement de charges lourdes (sacs de mortier). De même, il faut prévoir des outils de maçon (auge, malaxeur, truelle, etc.).
Pour une cloison sèche, l'inconvénient est le maniement de plaques encombrantes. Cependant, elles sont légères et des outils de plaquiste facilitent le transport. Ce même outillage vous permet de découper les plaques proprement et rapidement. Il vous permet aussi de sertir l'ossature (sertisseuse), couper les rails (ciseaux de plaquiste), etc.
Il faut déterminer en amont si la cloison doit être isolante, ce qui est vivement conseillé. Dans ce cas, il faut prévoir un isolant à poser dans la cloison pour isoler thermiquement et/ou acoustiquement. Les laines minérales sont souvent utilisées mais d’autres matériaux d'isolation sont à envisager.
Si des gaines électriques doivent passer dans la cloison, il faudra prévoir de l'espace pour les installer. Les cloisons sèches permettent aisément le passage des gaines électriques, même en présence d'un isolant.
Il faudra tout de même vous équiper d'une scie cloche. Cet accessoire est requis pour percer les plaques afin d'y fixer les boîtes d'encastrement des prises et/ou interrupteurs électriques.
Pour passer les gaines électriques dans une cloison humide, il faut faire des saignées. Celles-ci sont à recouvrir ensuite avec du mortier.
Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
Rédacteur spécialisé dans la construction, le bâtiment, l’aménagement extérieur et l’outillage après une carrière sur le terrain, j’ai à mon actif plusieurs années dans la rénovation de logements, la gestion technique de bâtiments et la création d’espaces verts. Attentif aux enjeux liés à la transition énergétique, à l’emploi de techniques respectueuses de l’environnement, aux évolutions de la réglementation, des techniques et des matériaux, je me suis spécialisé au fil des années dans le secteur du BTP. Passionné d’habitat durable, je suis ravi de pouvoir vous apporter des informations utiles et de vous conseiller dans la réalisation de vos travaux et le choix de vos matériels.