Guide écrit par:
Jérôme, Artisan, Haute Savoie
196 guides
Les travaux sur toiture sont classés parmi les plus dangereux. Qu’il s’agisse de l'intervention d'un charpentier, d'un couvreur, d'un zingueur ou même d'un ramoneur, le travail sur toiture, et donc en hauteur, est considéré comme très risqué et source d'accidents.
Le plus gros risque reste évidemment la chute, mais ce n'est pas le seul. Les intervenants peuvent aussi être exposés à des risques mécaniques (chute d'outils), et à des risques chimiques (lors de travaux sur des couvertures en matériaux amiantés notamment).
Pour ces raisons, toute intervention en hauteur (sur échafaudage, sur toiture ou sur échelle) est réglementée. Plusieurs textes dictent les comportements à adopter, les matériels à utiliser et les préconisations en termes de signalisation et de mesures sécurité à mettre en place.
L'article L 4121-1 à 5 du Code du Travail est le plus important car il définit en détail les modalités d'intervention lors de travaux en hauteur, de manière à garantir la sécurité des ouvriers, ainsi que la préservation de leur santé. Ce texte décrit les meilleures solutions à mettre en œuvre pour un travail confortable. Il est complété par l'article R 233-13 qui réglemente l'utilisation de moyens techniques (comme un échafaudage, un monte-charge, une grue, la mise en place de garde-corps, etc.).
L'article L 4224 et tous ses alinéas est également important car il définit les dispositions particulières à mettre en œuvre en fonction de la configuration du chantier et de la zone de travaux en cours (toiture, plateforme, présence de surfaces planes, de réservoirs, etc.).
Sans entrer dans des détails législatifs, et dans une moindre mesure, sachez que les articles L 4323-61 ; L 4323-62 ; L 4323-65 ; L 4323-66 ; L 4323-69 ; L 4323-80 et L 4532-95 -96 du Code du Travail, ainsi que divers arrêtés comme celui du 21/12/2004 imposent également des mesures de contrôles d'équipements, de matériels et de normes au niveau de l'outillage et de l'infrastructure à mettre en place durant les travaux.
Enfin, pour la protection des ouvriers, le port des EPI est obligatoire (chaussures de sécurité, casque de protection, visière, casque anti-bruit, lunettes de protection, etc.) en vertu de l'article 4323-95 du Code du Travail.
Le plus souvent roulantes, ces plateformes présentent une faible hauteur, n'autorisant l'accès (comme leur nom l'indique) qu'à un seul intervenant. Elles sont légères et compactes, facilement transportables, et peuvent être repliées sans être démontées (dans la majeure partie des cas). Permettant d'atteindre un poste de travail se situant entre 2 et 3 m au-dessus du sol, leur utilité reste cantonnée aux petits chantiers (souvent en intérieur ou sur une toiture basse).Il est impératif que ces plateformes disposent d’un garde-corps et des anneaux anti-chutes pour les plus hautes. Il en existe deux types :
C'est le moyen d'accès et de mise en sécurité collective temporaire pour tout travail en hauteur le plus simple à mettre en œuvre. L'échafaudage se décline en plusieurs types de structures.
Composés d'éléments préfabriqués, auto-stables, ils permettent d'accéder et de travailler à une hauteur allant jusqu'à 12 m. Une ou plusieurs personnes peuvent l'utiliser en même temps. Affichant un encombrement réduit, ils sont parfaits pour des travaux d'envergure moyenne et sur une courte durée.
Les échafaudages roulants sont adaptés aux travaux sur façades, parois verticales, ou plafonds. Ils peuvent également être utilisés comme moyen d'accès à une toiture. Comme tous les types d'échafaudages, ils doivent répondre aux normes de stabilité et de solidité. L’on distingue deux normes spécifiques aux échafaudages roulants : la NF EN 1004 et la NF P 93-520.
Constitués d'éléments préfabriqués, ils sont adaptés aux travaux de grandes ampleurs, sur une longue durée et à grande hauteur. Ils facilitent l'accès à de multiples postes de travail simultanément, et aident à l'acheminement de matériel.
On distingue deux types d'échafaudages fixes :
Il est important de noter que les échafaudages dits à « tubes et raccords » sont peu à peu abandonnés car ils ne répondent plus aux obligations réglementaires en vigueur.
Côté normes, les échafaudages fixes doivent répondre aux exigences de stabilité et de solidité conformément aux textes : NF EN 12810 -1 et 2 et ; NF EN 12811-1 -2 et -3.
Il s’agit d’un cas particulier lorsque l'assise sur le sol en place n'est pas possible. Les échafaudages en console sont à installer en encorbellement sur une paroi verticale. Ils sont composés d'éléments préfabriqués et n'offrent qu'un seul niveau de travail.
La mise en place d'une protection périphérique est une obligation. Leur installation est délicate et demande une certaine expérience tant pour la fixation sur le support récepteur (façade, paroi, etc.) que pour l'assemblage. Comme tous les échafaudages, ils doivent respecter les normes en termes de stabilité et de solidité (NF P 93-354). Etant donné la complexité de mise en œuvre et d'installation, ce type d'échafaudage est utilisé presque exclusivement par des professionnels spécialistes, formés et compétents. Il est très rare qu'un accès à une toiture se fasse par un échafaudage en consoles.
En plus des EPI réglementaires traditionnels (casque, chaussures, etc.), et ainsi que d'une structure adaptée et répondant aux normes en vigueur (échafaudages, plateformes, etc.), il existe plusieurs types de systèmes et d'équipements de sécurité anti-chutes. On distingue deux grands types de systèmes de sécurité anti-chutes :
Il s’agit de toutes les installations et infrastructures mises en place pour éliminer tout risque de chute d'un ouvrier.
Cela peut être par exemple :
En fonction des conditions, de la configuration et du type de travail à réaliser, chaque intervenant (en plus des EPI de base) devra être équipé de dispositifs spécifiques.
Des équipements optionnels peuvent être mis en œuvre comme des protèges-cordes (pour limiter les frottements et l’usure prématurée), des poulies intermédiaires, etc.
Points importants : tous ces matériels de sécurité doivent être utilisés et mis en place par un personnel formé et qualifié. Ils doivent être conformes aux différentes normes en vigueur.
Guide écrit par:
Jérôme, Artisan, Haute Savoie, 196 guides
Électrotechnicien de formation, j'ai tout d'abord travaillé dans l'industrie où j'ai installé, câblé et dépanné bon nombre d'installations. Par la suite, j'ai encadré les équipes qui réalisaient ces travaux. Depuis quelques années je vole de mes propres ailes et suis artisan électricien. Avec plusieurs centaines de chantiers à mon actif, un travail bien fait et la satisfaction de mes clients sont mes priorités.Depuis 6 ans, je restaure et agrandis un chalet au cœur de la Haute Savoie. Mon expérience en travaux et mes connaissances me rendent un fier service. Terrassement, aménagement intérieur, toiture, plomberie, électricité, tout y passe ! Nous avons, ma fille ma femme et moi, presque tout fait nous-même ! Alors répondre à vos questions, et vous orienter ou vous conseiller pour choisir vos outils ? Facile !