Guide écrit par:
Sylvie, Ecrivain & journaliste brico/déco, Essonne
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Il existe différents prêts auxquels un auto-entrepreneur peut prétendre, avec chacun des conditions d’obtention et des modalités financières différentes :
Le micro-crédit professionnel est un prêt qui s’adresse à des créateurs ou repreneurs d’entreprise qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques en raison de faibles ressources. Il peut servir à financer du matériel, du stock, un véhicule ou de la trésorerie. Attention à ne pas le confondre avec le microcrédit personnel dont l’objectif est de financer l’acquisition de biens ou de services à titre personnel.
Le microcrédit professionnel est normalement accessible à tous les auto-entrepreneurs, mais plusieurs conditions sont souvent requises pour l’obtenir :
Si le montant du microcrédit ne dépasse pas 10 000 €, le taux d’intérêt et la durée de remboursement peuvent varier selon les organismes de crédit. Les modalités du microcrédit sont généralement :
Le microcrédit doit être sollicité auprès d’un organisme habilité, à l’exemple de :
Pour vous accompagner dans votre démarche, vous pouvez également vous adresser :
Ouvert aux auto-entrepreneurs en création, de reprise ou de développement d’entreprise (de moins de 5 ans), le prêt d’honneur est un prêt en fonds propres, sans garantie ni caution personnelle, généralement à taux zéro.
Le prêt d’honneur est soumis à une sélection et à un passage devant un jury de professionnels, sachant que le délai d’examen peut être de plusieurs mois. Il est donc essentiel de monter un dossier solide, d’autant que l’obtention d’un prêt d’honneur peut faciliter celle de prêts bancaires.
Le montant du prêt d’honneur varie de 2 000 € à 90 000 € pour les projets innovants, la durée de remboursement étant définie avec l’organisme prêteur, sur une période allant généralement de 3 à 5 ans.
Pour solliciter un prêt d’honneur, vous pouvez vous adresser à plusieurs organismes référents :
Depuis la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques et l’ordonnance de 2014, des entreprises excédentaires (SARL et sociétés par action) peuvent accorder des prêts de moins de 2 ans à des auto-entrepreneurs affectées par des difficultés de financement.
Le prêt inter-entreprises est soumis à plusieurs conditions :
Le financement participatif peut prendre la forme de dons, de souscriptions de titres de capital ou de créance, et de prêts. Une plateforme met alors en relation des particuliers souhaitant prêter leur argent avec, entre autres, des micro-entreprises.
Le prêt participatif ne nécessite pas de garanties particulières. Il peut être sans intérêt ou avec, le taux d’intérêt étant alors souvent plus élevé que celui d’un prêt bancaire. De plus, ce prêt étant assimilé à des dettes financières, il réduit la capacité d’endettement de la micro-entreprise.
Les plateformes auxquelles vous pouvez vous adresser pour obtenir un prêt participatif doivent impérativement justifier d’un statut réglementé. Elles doivent ainsi être inscrites au registre de l’Orias en tant qu’intermédiaires en financement participatif.
Ce dispositif mis en place par Bpifrance, l’organisme national de financement des entreprises, a pour but d’aider les auto-entrepreneurs en difficulté à cause de la crise sanitaire. Il prend la forme d’un prêt bancaire dont l’État se porte garant à hauteur de 90 % et qu’il remboursera pour vous si vous êtes dans l’impossibilité de le faire.
Le prêt garanti par l’État permet ainsi d’emprunter jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires annuel sur un an, avant de commencer à le rembourser sur 1 à 5 ans. Quant aux taux d’intérêt, les établissements bancaires se sont engagés à ce qu’il soit le plus bas possible. Les aides de l’État étant susceptibles d’évoluer en fonction de la situation pandémique, n’hésitez pas à consulter le site du gouvernement pour vérifier votre éligibilité.
Guide écrit par:
Sylvie, Ecrivain & journaliste brico/déco, Essonne, 262 guides
Après avoir travaillé au service de presse de France 2 et de la Cinq, j’ai choisi de laisser parler ma plume en m’orientant vers le journalisme et l’édition. Aussi éclectique dans mes goûts que dans mes écrits, passionnée de décoration et de bricolage comme d’histoire et de sciences, j’écris depuis plus de vingt ans sur ces thématiques. À mon actif : des ouvrages didactiques, romans et nouvelles, et de très nombreux articles brico déco regorgeant de conseils et d’astuces, expérimentés dans la vieille maison que je rénove peu à peu.
Le prêt bancaire personnel peut tout à fait vous aider à financer vos investissements professionnels. D’autant que l’avantage du prêt personnel est de ne pas avoir à justifier de l’utilisation des fonds et de pouvoir emprunter une somme relativement importante, à contrario du microcrédit par exemple.
Quelles sont les conditions pour l’obtenir
En l’absence de fiches de paie, c’est la situation même de votre micro-entreprise qui sera examinée à la loupe par les banques. Plusieurs éléments peuvent vous aider à les convaincre.
Un business plan, un gage de sérieux auprès des banques
Si votre micro-entreprise est en cours de création ou de développement. Véritable synthèse de votre projet entrepreneurial, il doit décrire :
Un plan de financement à intégrer au business plan
Un plan de financement doit détailler les besoins de votre micro-entreprise :
Des fonds propres, pour équilibrer les comptes
L’auto-entreprise ne possédant pas la personnalité morale, l’auto-entrepreneur et son entreprise ne forment qu’une seule et même personne, sans barrière entre l’un et l’autre. Les établissements de crédit préfèrent ainsi équilibrer crédits et fonds propres.
Sachez que plus votre apport est important, plus vous avez de chances que la banque vous octroie un prêt. La règle du 50/50 est généralement de mise : 50% d’endettement et 50% de fonds propres. Elle peut néanmoins être ramenée à 70/30 : 70% d’endettement et 30% de fonds propres.
Quel organisme pour souscrire un prêt bancaire et quel accompagnement
Si le prêt bancaire est à souscrire auprès d’établissements bancaires, il est non seulement judicieux de les mettre en concurrence, mais aussi de diviser le montant emprunté auprès de chacun pour répartir les risques.
Et pour vous accompagner dans votre démarche, vous pouvez vous faire accompagner par certains organismes publics et privés :
Que faire en cas de refus
Tout refus de prêt bancaire doit être argumenté et justifié. Si cela ne vous semble pas être le cas, vous pouvez saisir gratuitement le médiateur du crédit, qui vient en aide à toute entreprise rencontrant des difficultés avec un établissement financier.