Guide écrit par:
Christelle, micro-entrepreneuse dans le jardinage, Var
Il est important de savoir qu'il n'y a pas de bonnes ni de mauvaises herbes. L'appellation "mauvaises herbes" vient du fait que ces plantes poussent là où nous ne voulons pas les voir. Il est en effet gênant de les trouver au beau milieu d'un joli parterre de fleurs par exemple.
Cette capacité à pousser presque n'importe où, offre aussi des effets bénéfiques qu'il convient de connaître. Pour résumer, les herbes spontanées ou adventices présentent autant d'aspects positifs que négatifs.
Les mauvaises herbes compromettent certains semis en les étouffant, notamment ceux de plantes à croissance lente et de vivaces peu robustes.
Les plantes indésirées prélèvent l'eau et les éléments nutritifs des engrais indispensables au développement des légumes.
Les herbes spontanées représentent un abri de choix pour les limaces et autres nuisibles.
Les végétaux nuisibles privent de lumière les plantes ornementales.
Dans des cas plus rares, les adventices peuvent abriter des maladies et les transmettre aux cultures.
Les mauvaises plantes préservent le sol des agressions climatiques (pluie, vent et rayonnement UV).
Les herbes indésirées se décomposent sur place et créent de l'humus, remplaçant en partie le fumier.
Les végétaux spontanés aèrent le sol par leur racine.
Les adventices sont un refuge pour les insectes utiles.
Les végétaux nuisibles sont un matériau de choix pour le compost et la couverture du sol.
Ces plantes ne sont pas les ennemis du jardinier et des cultures. En réalité, elles sont retirées du jardin par pur souci esthétique, mais n'altèrent en rien sa productivité. La preuve est la présence volontaire et souhaitée de certaines de ces plantes dans les jardins entretenus : chardon, graminées, armoises, etc.
Le désherbage est le moyen le plus radical de se débarrasser de plantes non désirées. C'est un travail souvent long et fastidieux. Anticiper le développement des adventices est donc une solution intéressante pour en limiter la croissance et la multiplication. Les six principaux moyens de gérer et d'éliminer les adventices au jardin sont les suivants.
Couper les adventices à l'aide d'une faux, d'une faucille ou d'une cisaille.
Les sarcler à la main ou à l'aide d'une gouge, d'un sarcloir, d'une binette ou d'une houe, selon leur stade de développement. Penser à laisser en place les plantes arrachées et saines, ou à les incorporer au tas de compost afin de profiter de leur décomposition.
Planter des cultures nettoyantes. En effet le développement de ces cultures ou les travaux du sol qu'elles nécessitent ralentissent la croissance des adventices (pomme de terre, potiron, tomate, etc.).
Couvrir le sol en créant un paillis autour de la culture permet à la fois d'empêcher les adventices de pousser et d'offrir, grâce aux mécanismes de la décomposition, des éléments nutritifs à la culture en place.
Pratiquer le faux semis, une technique qui convient aux cultures à croissance lente et semée en place. Deux semaines avant un semis, préparer le sol comme si le semis était imminent et attendre la première pluie qui entraînera la levée des adventices. Il ne reste plus qu'à les retirer avec un râteau.
Pratiquer le désherbage thermique en utilisant un pyrodésherbeur. Cet outil, rendu célèbre par l'agriculteur canadien Jean-Martin Fortier, auteur du best seller Le jardinier-maraîcher, fonctionne au propane. Le désherbeur thermique supprime les adventices en créant un choc thermique qui détruit les cellules de la plante et entraîne sa mort.
Il faut être lucide : il n'y a aucun moyen de se débarrasser définitivement des adventices. Même les moyens chimiques ont leurs limites. En outre, selon les résultats des recherches effectuées, les adventices se développeraient davantage dans les jardins bien entretenus que dans les jardins plus anarchiques.
Choisir le bon moment pour désherber peut être une solution durable pour se débarrasser des adventices.
Il s'agit de couper ou de sarcler les adventices à un moment précis de leur développement dans le but de les affaiblir au maximum et d'entraîner leur dépérissement. Celles-ci ne doivent pas avoir le temps de constituer leurs réserves pour passer l'hiver. Pour les trois principales espèces d'adventices, ces périodes sont connues. En voici une liste non exhaustive :
ronce, du 21 au 30 juin, pendant deux ou trois années successives ;
chardon et ortie, entre le 15 août et le 8 septembre, avant qu'elles ne grainent ;
chiendent, prêle et autres vivaces se désherbent au mois de juillet et août, par temps sec. Bien retirer les racines et les rhizomes.
Guide écrit par:
Christelle, micro-entrepreneuse dans le jardinage, Var
De cadre dans le transport de déchets, je suis devenue agricultrice spécialisée dans le maraîchage biologique. Diplômée d'un bac professionnel en Agronomie, option Productions Horticoles, j'ai tenté pendant plusieurs années de m'installer en tant que jeune agricultrice dans la belle région du Var. Après de nombreuses déceptions, je me suis finalement lancée en tant que micro-entrepreneuse dans le service à domicile, notamment dans le jardinage, assistée par mon tendre et cher mari. Passionnée de nature et de plantes sauvages comestibles, je suis très attentive aux solutions écologiques respectueuses de notre environnement dans tous les aspects de ma vie quotidienne. Du potager aux massifs fleuris, du semis à la récolte, j'ai toutes sortes de conseils dans mes tiroirs ! N'hésitez pas à me poser vos questions !