Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
Avant de choisir sa ruche, il convient de se demander à quel type d’apiculture envisage-t-on de s’initier : de sauvegarde ou de loisir, c’est-à-dire pour simplement accueillir des abeilles dans son jardin et accessoirement récolter un peu de miel ; ou en tant qu’activité rémunératrice, dans ce dernier cas, quel est le volume de production visé et quel modèle de ruche utilisent majoritairement les apiculteurs locaux.
A noter l’existence de la ruche pédagogique : installée au collège ou dans d’autres lieux publics, comme son nom l’indique, elle poursuit un but éducatif tout en favorisant la prise de conscience du rôle majeur que jouent les abeilles dans la nature. C’est une manière ludique de contribuer à la défense de ces petits pollinisateurs menacés de toute part.
Dans ce sens, s’initier à l’apiculture est, au-delà de débuter une activité passionnante pour soi-même et son entourage, un acte citoyen visant à préserver les abeilles. Néanmoins, pour posséder une ruche il est indispensable de respecter la législation en la matière. Avant de se lancer, il faut se renseigner en mairie, déclarer la détention d’une ruche ou s’enregistrer en tant qu’apiculteur et en informer ses voisins.
A noter que des formations en apiculture existent et qu’il convient de les suivre, elles sont ouvertes à tous, votre mairie peut vous renseigner en ce sens.
La ruche de biodiversité répond à un concept dont la finalité est de préserver les abeilles en les accueillant dans un habitat le plus proche possible de leur abri sauvage. De cette manière, on agit pour leur survie tout en profitant du spectacle merveilleux de les voir en action.
Le modèle le plus répandu est la ruche fabriquée en paille. Sa forme rappelle celle d’un essaim sauvage. Cette ruche très décorative fait le bonheur dans le jardin. Autre aspect très intéressant à souligner est que par leur action pollinisatrice les abeilles favorisent une fructification optimale des arbres fruitiers dans votre jardin et celui de vos voisins.
A noter que ce type de ruche n’est pas destiné à la production mais à la protection des abeilles.
Dans le même esprit de sauvegarde des abeilles et d’un accueil dans des conditions proches de celles de leur habitat naturel, la ruche horizontale offre en plus la possibilité de produire du miel de façon écologique et à moindre coût.
La ruche kenyane est le modèle le plus répandu dans le monde. Inspirée des ruches traditionnelles grecques, elle est utilisée en apiculture naturelle. Pouvant être munie d’une paroi vitrée, elle représente aussi une ruche pédagogique très intéressante. La forme en V de cette ruche rappelle celle d’une grappe d’abeilles, permettant d’optimiser l’espace. D’autre part, plus besoin de cadres à fil ni de cire gaufrée : les abeilles construisent elles-mêmes leurs rayons !
Il existe plusieurs modèles de ruche de production apicole. Chaque modèle porte le nom de son concepteur. En voici les modèles les plus couramment utilisés :
la ruche Dadant, c’est le modèle le plus couramment utilisé en France. Compte 10 cadres voire 12, elle offre un volume de 54 litres (offre plus de réserves pour l’hivernage) ;
la ruche Langstroth, c’est le deuxième modèle le plus utilisé dans le monde. Souvent les hausses et le corps de ruche ont les mêmes dimensions (ruche divisible) ;
la ruche Warré, rencontre un certain succès actuellement, de 30 cm de côté. Ruche utilisée en divisible (mêmes dimensions des hausses et du corps), se conduit souvent sans cadre ;
la ruche Voirnot, souvent utilisée dans les régions froides et en montagne. Ruche cubique de 36 cm de côté. Très bon modèle de nucléi de fécondation si la hausse est divisée en 2 compartiments ;
la ruche Layens, assez peu utilisée en France, elle est très utilisée dans d’autres pays et notamment l’Espagne. Se travaille sans hausse, sur la longueur (altère la qualité du miel depuis les traitements de la varroase) ;
la ruche kenyane ou KTBH gagne en popularité. En forme de trapèze sans dimensions précises, la ruche KTBH ne nécessite ni cadre à fil ni cire gaufrée.
Les abeilles possèdent une grande capacité d’adaptation, de ce point de vue, tous les modèles de ruche conviennent à la production apicole. Pour mettre en place une production, même modeste, il faut tenir compte d’autres facteurs pour faire son choix.
A commencer par la condition physique de l’apiculteur, plus précisément son dos ! En effet, plus les dimensions et la capacité de la ruche sont importantes, plus celle-ci est lourde et pénible à manipuler. Dans ce sens, on trouve dans chaque modèle de ruches des sous-modèles au nombre de cadres réduits. Viennent ensuite le climat, le lieu et le milieu apicole, car l’entraide existe et c’est plus simple de se faire aider lorsque l’on dispose du même matériel que la plupart des apiculteurs locaux.
Lorsqu’on choisit sa ruche il convient de connaître la différence entre celle-ci et une ruchette. En effet, le mot ruchette peut prêter à confusion car on peut l’interpréter comme étant une ruche miniature.
Aux dimensions plus modestes, les ruchettes sont indispensables à l’essaimage, à la division des colonies et à d’autres tâches effectuées dans le cadre de la production apicole. Néanmoins, les ruchettes ne constituent en aucun cas un habitat permanent pour les abeilles.
Guide écrit par:
Albert, Rédacteur, Isère
Rédacteur spécialisé dans la construction, le bâtiment, l’aménagement extérieur et l’outillage après une carrière sur le terrain, j’ai à mon actif plusieurs années dans la rénovation de logements, la gestion technique de bâtiments et la création d’espaces verts. Attentif aux enjeux liés à la transition énergétique, à l’emploi de techniques respectueuses de l’environnement, aux évolutions de la réglementation, des techniques et des matériaux, je me suis spécialisé au fil des années dans le secteur du BTP. Passionné d’habitat durable, je suis ravi de pouvoir vous apporter des informations utiles et de vous conseiller dans la réalisation de vos travaux et le choix de vos matériels.