Guide écrit par:
Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne
166 guides
La technique de semis doit être choisie en fonction de l'environnement, des besoins de la plante et de l'espace dont le jardinier dispose pour semer. Ce dernier devra déterminer si le semis doit se faire en pleine terre, sous serre ou en godets.
Dans le cas du semis en pleine terre, les graines sont semées à l'endroit même où elles vont se développer. Cette possibilité s'impose au potager pour les plantes à racines pivotantes (carotte, radis, navet, etc.) et pour les légumineuses (pois, haricot, etc.).
Les avantages du semis en pleine terre sont :
Les inconvénients de cette méthode sont :
Comme son nom le laisse entendre, les graines sont lancées à la volée directement sur le sol et enfouies à l'aide d'un râteau. Ensuite, le sol est légèrement damé avec le dos du râteau. Cette technique convient surtout à la culture des massifs de fleurs annuelles ou bisannuelles. Elle n'est pas adaptée au potager.
Les graines sont réparties dans des sillons préalablement tracés à la serfouette, avec le manche d'un outil et/ou au cordeau. Cette technique est adaptée au semis des graines fines qui nécessitent une profondeur de sol précise et régulière. Elle est utilisée au potager, notamment pour les carottes. Le semis en poquets est une variante du semis en ligne. La seule différence est que plusieurs graines sont semées dans le même trou. Cela permet aux plantules de briser la croûte de terre qui se forme parfois autour de la graine et d'obtenir une levée plus rapide. Cette technique est utilisée pour les haricots, concombres, courges, etc.
Le semis sous serre permet de semer davantage de graines sur un espace réduit.
Les avantages du semis sous serre :
Les inconvénients du semis sous serre :
Contrairement au semis en pleine terre et au semis sous serre, le semis en godets est un semis hors sol.
Les godets sont des récipients généralement faits de plastique auxquels on ajoute du terreau pour ensuite planter les graines. Ils sont légers, réutilisables et permettent de garder la terre bien humide. Après le semis, les godets sont recouverts d'un film transparent (vitre, film plastique) qui laisse passer la lumière. Le plant y restera jusqu'à la levée, puis sera retiré pour être planté dans le sol.
Cette technique est idéale pour les plantes fragiles qui supportent mal les aléas du repiquage.
Les avantages du semis en godet :
Le seul inconvénient du semis en godet est la place importante qu'il demande.
Les cultures hâtées permettent de récolter plus tôt au printemps. Il s'agit de cultures sur couche chaude, sous serre et sous film de forçage.
À la volée, en ligne ou en godets, le semis peut être réalisé sur un lit fait de compost, de fumier de cheval, de chèvre ou de mouton, associé à des déchets domestiques (épluchures) et des déchets de tonte. La fermentation du mélange libère de la chaleur qui a pour effet d'accélérer la levée. Pour que le dégagement de chaleur dure dans le temps, il faut ajouter au mélange des feuilles mortes humides et piétinées.
La température du compost peut atteindre 70°C. Un thermomètre est indispensable car le semis ne doit pas se faire au-dessus de 30°C pour éviter la fonte du semis. Pour de nombreuses espèces florales et potagères, le semis sur couche chaude permet de semer dès le mois de janvier.
L'utilisation de tunnels, châssis et films de forçage permet de tirer avantage de l'effet de serre afin d'accélérer la germination des graines. Elle est plus adaptée au potager qu'aux fleurs.
Les serres protègent le semis pendant l'hiver des aléas climatiques (vent, pluie, grêle, gel). Elles se composent d'un film en plastique transparent tendu par des arceaux. Le semis sous serre nécessite une vigilance accrue et une certaine maîtrise de la culture.
Le film de forçage a la même utilité. Il s'agit d'un film de plastique transparent percé à divers endroits et posé sur la culture. Il protège des caprices de la météo, mais aussi des ravageurs, des maladies et empêche le dessèchement du sol.
Guide écrit par:
Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne, 166 guides
Haut comme trois pommes, je travaillais déjà au jardin familial. C'est peut-être de là qu'est né mon intérêt pour les plantes et le jardinage. Il était donc logique pour moi de suivre des études à la fois en biologie végétale et en agronomie. Accédant à la demande de divers éditeurs, j'ai écrit en 25 ans de nombreux livres sur la thématique des plantes, des champignons (un sujet qui me tient à cœur), essentiellement des guides d'identification dans un premier temps, mais très vite aussi par la suite, sur le jardinage, renouant ainsi avec la première passion de mon enfance. J'ai aussi collaboré régulièrement à plusieurs magazines spécialisés dans le domaine du jardinage ou plus généralement de la nature. Comme il n'y a pas de jardinier sans jardin, c'est dans un petit coin de l'Auvergne que je cultive le mien depuis 30 ans et où je mets en pratique les méthodes de culture que je vous conseille.