Guide écrit par:
Jean-Marie, Jardinier passionné & auteur, Auvergne
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Différent des tailles fruitières ou des tailles de haies, l'élagage s'applique à des arbres, et sur des branches en général plus grosses. Mais la nécessité doit être bien réelle car c'est un traumatisme pour l'arbre. Voici les principales raisons d'un élagage.
La période d'élagage est importante pour que les blessures infligées à l'arbre guérissent rapidement en l'affaiblissant le moins possible. L'élagage est traditionnellement effectué pendant le repos de la végétation ; l'opération est facilitée du fait que l'arbre est dépourvu de feuilles (du moins pour les feuillus), et les branches se distinguent donc mieux.
Il vaut mieux cependant élaguer en fin de printemps ou en début d'été car on s'est aperçu que la cicatrisation est plus rapide et meilleure à cette époque. Évitez le début du printemps car les coupes occasionnent alors d'abondants écoulements de sève, et la fin de l'été pour ne pas exposer les repousses à d'éventuels gels précoces.
Il est préférable d'agir en plusieurs fois, sur plusieurs années plutôt que de vouloir supprimer beaucoup de branches en une seule séance, ce qui est particulièrement traumatisant pour l'arbre. L'idéal serait d'anticiper et d'agir sur des arbres encore jeunes de façon à couper des branches de petit diamètre.
Pour une branche de plus de 4 cm de diamètre, on coupe toujours en 3 temps (technique de la double entaille). Cette technique permet d'éviter que la branche, en cédant sous son poids, ne déchire une partie de l'écorce située en dessous. En voici les étapes :
On conseillait autrefois de mastiquer systématiquement au moyen d'un cicatrisant toutes les coupes d'un diamètre supérieur à 2 cm. Cependant, certains contestent cette façon de procéder, car ils estiment que cette couche emprisonne les micro-organismes pathogènes et entretient chaleur et humidité, conditions de développement des champignons. L'emploi d'un mastic reste cependant en vigueur sur les arbres fruitiers pour lutter contre les maladies, et est préconisé sur certains arbres sensibles comme le tilleul, le peuplier et le cerisier.
Avoir quelques notions d'anatomie et de physiologie des arbres est un plus : distinguer une branche bien portante d'une autre malade, reconnaître un gourmand. Il faut aussi avoir une bonne connaissance de la morphologie des arbres sur lesquels on intervient, pour pouvoir leur appliquer une taille respectueuse de leur silhouette naturelle.
L'utilisation du petit matériel (scie, sécateur), ne pose en général pas trop de difficultés, mais la coupe de grosses branches peut nécessiter l'emploi d'une tronçonneuse. Cela se corse si l'on doit de plus travailler du haut d'un escabeau ; le recours à un grimpeur élagueur ou une entreprise d'élagage est alors peut-être souhaitable.
1 h à 2 h, suivant la taille de l'arbre.
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Cette liste est non exhaustive, les équipements de protection individuelle sont à adapter à chaque situation de travail.
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Haut comme trois pommes, je travaillais déjà au jardin familial. C'est peut-être de là qu'est né mon intérêt pour les plantes et le jardinage. Il était donc logique pour moi de suivre des études à la fois en biologie végétale et en agronomie. Accédant à la demande de divers éditeurs, j'ai écrit en 25 ans de nombreux livres sur la thématique des plantes, des champignons (un sujet qui me tient à cœur), essentiellement des guides d'identification dans un premier temps, mais très vite aussi par la suite, sur le jardinage, renouant ainsi avec la première passion de mon enfance. J'ai aussi collaboré régulièrement à plusieurs magazines spécialisés dans le domaine du jardinage ou plus généralement de la nature. Comme il n'y a pas de jardinier sans jardin, c'est dans un petit coin de l'Auvergne que je cultive le mien depuis 30 ans et où je mets en pratique les méthodes de culture que je vous conseille.