Guide écrit par:
Lukas, Constructeur bois passionné, Marne
Le principe de fonctionnement d’un malaxeur, également appelé mélangeur, est on ne peut plus simple : un moteur fait tourner une ou plusieurs tiges équipées à leur extrémité d’une hélice et de pales, suivant le produit à malaxer.
Etudié pour mélanger de la manière la plus efficace possible un composant liquide ou semi-liquide : colle, peinture, enduit, mortier, béton etc., le malaxeur rend les produits parfaitement homogènes et il contribue à leur bonne application. Ainsi, une peinture non mélangée ou un enduit en poudre mal préparé peut vite devenir un cauchemar à appliquer et engendrer un mauvais rendu final.
Si vous avez besoin d'un mélangeur pour un chantier peinture occasionnel ou pour faire un peu d'enduit, un simple mélangeur de peinture monté sur une perceuse est suffisant. Choisissez le mélangeur de peinture à hélice pour plus de polyvalence.
Pour des travaux plus fréquents, en cas de rénovation par exemple où l'on recherche un outil polyvalent pour la préparation des différents revêtements, choisir un malaxeur de minimum 1300 W, une broche, avec une tige équipée d'une hélice vous permettra de malaxer peinture, enduit, mortier et colle sans difficulté. Opter pour un démarrage progressif et/ou un variateur de vitesse pour un meilleur confort d'utilisation.
Les malaxeurs deux broches avec une puissance à partir de 1500 W et tige à pale et à hélice sont à préférer pour les travaux réguliers et autres usages professionnels. Choisir un malaxeur avec deux poignées, un variateur de vitesse et le démarrage progressif.
Les malaxeurs à cuve sont réservés pour les usages soutenus ainsi que les gros volumes à malaxer.
Que l’on ait à malaxer de la peinture ou du mortier, le malaxeur doit compter des caractéristiques différentes. Découvrons ensemble les critères de choix à connaître.
Parlons un peu de viscosité d’abord ! Sans entrer dans un cours de physique, il s’agit de la résistance d’un matériau à s’écouler : plus il est visqueux, plus il est difficile à être mélangé. Un vernis ou une peinture demande peu d’effort mais un béton ou un crépi chargé, beaucoup ! Il vous faut donc une certaine puissance suivant vos travaux. Cette donnée est à mettre en relation avec le couple de la machine : un couple élevé permet une force plus importante sur le produit. La puissance d’un malaxeur va de 800 à plus de 8 000 watts pour des modèles professionnels à cuve. Si vous souhaitez un outil polyvalent qui tient la route et qui vous permet de travailler tous les matériaux, visez au moins 1 300 watts.
Seconde donnée à déterminer, la capacité de mélange : elle est indiquée en kilos sur les fiches produits et elle indique le poids maximal que vous pouvez mélanger sans risque de surchauffe du moteur ou d’incident. Inutile d’avoir une capacité de 90 kg pour des travaux occasionnels dans votre maison, 30 kg font amplement l’affaire.
Enfin, un malaxeur se caractérise par sa vitesse de rotation, en tours par minute. Les modèles haut de gamme dépassent les 700 tours par minute, mais 500 tours conviennent parfaitement à tout usage, du moment que le moteur soit de qualité. Un petit plus pour les modèles équipés d’un variateur électrique permettant le choix de vitesses : vitesse lente pour les matériaux visqueux comme le crépi ou rapide pour de la peinture par exemple. Un malaxeur avec démarrage progressif est un bon achat, il évite que vous projetiez la moitié de vos matériaux sur les murs !
Il existe deux modèles de malaxeur :
les malaxeurs mono-broches ;
les malaxeur bi-broche ou deux broches.
L’avantage des malaxeurs deux broches est qu’ils permettent un gain de temps significatif. Ils sont particulièrement adaptés pour les produits visqueux et lourds et généralement, leurs broches vont tourner en sens contraire pour améliorer le malaxage. A savoir cependant que les malaxeurs mono-broches sont les plus communs et peuvent également répondre à ces exigences.
A l’extrémité de la broche se situe une hélice ou des pales. Pourquoi deux outils différents ? Simplement car l’hélice est destinée à des matériaux à viscosité plus élevée que les pales, type colle à carrelage, mortier, ragréage etc. La rotation de l’outil peut-être à droite ou à gauche : elle mélange de bas en haut ou inversement. On trouve des broches sur lesquelles se visse l’outil qui mélange, ou à l’opposé des broches sur lesquelles il est soudé. A vous de choisir si vous avez de la place pour stocker les différentes broches. Avant tout achat, vérifiez le filetage de la broche, le standard étant M14, pour ne pas vous tromper ! Deux données à connaître sur les broches :
Le diamètre maximal accepté par le malaxeur. 120 mm, 140 mm, 160 mm... attention à ne pas dépasser le diamètre toléré. Ici, le choix devant se faire suivant le volume à mélanger.
La capacité maximale de mélange de votre broche. Si vous la malmenez dans un volume trop important, vous vous retrouverez avec une belle tige tordue !
Plusieurs éléments peuvent améliorer le confort de travail.
La poignée car la prise en main se fait avec une ou deux poignées. Il est judicieux d’opter pour un malaxeur à deux poignées pour plus de stabilité et de précision dans le malaxage. Le poids va de 3,5 kg jusqu’à 8 kg pour les malaxeurs portatifs. Un modèle léger est plus pratique et recommandé si vous le déplacez souvent.
La classe d’étanchéité détermine la protection à l’eau et à la poussière de votre malaxeur. Pour un usage occasionnel, pas besoin d’aller chercher le top du top ! Mais si vous êtes un professionnel, il convient d’y faire attention si la machine est souvent exposée.
Un modèle à batterie… gadget ou innovation ? A vous de voir suivant vos usages, mais le prix est pour l’instant beaucoup plus élevé ! A réserver pour les professionnels pouvant investir !
Choisir un malaxeur n’est pas la tâche la plus difficile si vous refaites votre stock d’outillage pour peu que vous ayez en tête les conseils de cet article. Définissez l’usage que vous allez en faire, n’hésitez pas à monter en gamme si vous hésitez et respectez les conditions d’utilisation.
Pour les bricoleurs occasionnels, sachez que vous pouvez fixer les broches sur une perceuse dans le cas où vous avez des besoins très ponctuels de malaxage. Faites juste attention à ne pas tapisser de peinture votre perceuse et vos murs !
Pour les professionnels, il existe des malaxeurs à cuve beaucoup plus puissants permettant des productions optimales : à réserver pour des besoins précis vu son prix !
Guide écrit par:
Lukas, Constructeur bois passionné, Marne
Après avoir quelques temps roulé ma bosse dans le bâtiment, notamment dans tout ce qui touche à la rénovation – peinture, carrelage, menuiserie, pose de cuisine et de salle de bain – j’ai décidé de passer un diplôme de « Monteur constructeur bois » et j’ai bien fait car rien n’est plus plaisant que de travailler sur une charpente ou de concevoir une maison en bois ! Tout ce qui touche au travail du bois me passionne, et construire ma propre maison dans ce matériau est un de mes buts ! Je suis également un adepte de l’outillage du bâtiment : j’adore m’informer sur les innovations, les méthodes d’utilisation, les astuces ou les performances de chaque nouvel outil du marché, que ce soit en rapport avec le travail du bois ou non ! Je me ferai un plaisir de vous conseiller et de vous aider dans vos choix ! Bon bricolage !