Guide écrit par:
Sylvie, Ecrivain & journaliste brico/déco, Essonne
L’imprimante 3D imprime un objet en 3 dimensions à partir d’un filament de matière. De cette matière dépendra donc l’utilisation et la résistance de votre objet. Vous aurez le choix entre des thermoplastiques comme le PLA, l’ABS, le PET et PETG ou le PTU, mais aussi le nylon ou le PC. Il existe également des filaments composites, fluorescents par exemple ou encore conducteur d’électricité.
Mais avant de faire votre choix, il vous faut commencer par vérifier que votre modèle d’imprimante 3D est compatible avec le consommable choisi. Avec l’ABS par exemple, l’imprimante doit être munie d’un plateau chauffant et d’une enceinte d’impression fermée, alors que pour le PLA il n’y a aucun impératif.
Dernière étape : comparer les avantages des différentes matières en fonction de vos besoins. Vous souhaitez par exemple imprimer un objet de décoration ? Le PLA est parfait pour vous. L’ABS, lui, est idéal pour imprimer une pièce destinée à subir des contraintes mécaniques et/ou à être fréquemment utilisée, à l’exemple d’une coque de téléphone portable ou d’un jouet.
PET et PETG sont recommandés pour des pièces soumises à de fortes pressions, comme des pièces d’imprimante par exemple.
Le Nylon est apprécié pour les pièces mécaniques ou la création d’outils. Le TPU est parfait pour des pièces destinées à être pliées ou étirées, à l’exemple d’un bracelet. Quant au PC, il est idéal pour des pièces soumises à la chaleur et/ou translucides, comme des luminaires.
Les matières utilisées en impression 3D se présentent sous forme de bobines de filament, disponibles en différents diamètres et couleurs.
Le PLA (polylactic acid ou acide polyactique) est une matière fréquemment utilisée dans l’impression 3D, tout comme dans l’emballage alimentaire d’ailleurs. Issu de matériaux recyclés (amidon de maïs ou betteraves par exemple) et donc écologique et biodégradable, le PLA a une température d’impression située entre 160° et 210° C.
Ce matériau provoque moins d’erreurs lors de l’impression, et n’impose pas un plateau d’imprimante 3D chauffant et ne dégage pas d’odeur durant l’impression.
Côté inconvénients, le PLA est sensible à l’humidité et à la chaleur. Il est aussi peu résistant aux contraintes. Il est donc plus adapté à l’impression de pièces creuses et aux parois fines, non sollicitées par des efforts. Le PLA est également plus difficile à travailler après impression et ne se colle pas facilement.
L’ABS (acrylonitrile butadiène styrène) est une autre matière couramment utilisée dans l’impression 3D, mais que l’on retrouve aussi dans les appareils électro-ménagers ou dans la fabrication de la fameuse brique Lego. Ce polymère thermoplastique fabriqué à base de pétrole est plus résistant à la chaleur que le PLA. Sa température d’impression se situe entre 220° et 240° C.
Très résistant, l’ABS plie facilement sans se rompre. Il peut être retravaillé après impression. Comme il fond au contact de l’acétone, une légère application au chiffon permet de le lisser, ou même de coller différentes pièces entre elles.
L’ABS nécessite par contre une imprimante 3D dotée d’un plateau chauffant et d’une enceinte d’impression fermée. Il dégage également des odeurs lors de l’impression, qui est plus longue qu’avec le PLA. Le risque d’erreurs lors de l’impression, comme une cassure par exemple, est plus important. Il est aussi sensible aux UV.
Le PET (polyéthylène téréphtalate) est un plastique utilisé par exemple dans la fabrication des bouteilles d’eau et de contenants alimentaires. Dans l’impression 3D, il est plus souvent utilisé sous forme de PETG (polyéthylène téréphtalate glycolisé), le glycol le rendant plus solide et plus facile à utiliser que le PET. Sa température d’impression se situe entre 200° et 250° C.
Plus flexibles que le PLA, PET et PETG sont compatibles au contact alimentaire et très résistant aux produits chimiques. Translucides, hermétiques à l’eau, ils présentent une excellente résistance aux chocs et une bonne résistance à l’abrasion et à la chaleur. Collants durant l’impression, ils offrent également une bonne adhérence des couches, mais ne sont pas adaptés à l’impression de supports. Ayant tendance à absorber l’humidité de l’air, ils devront être stockés dans un endroit sec et frais.
Le TPU est un polyuréthane thermoplastique. Sa température d’impression se situe entre 210° et 230° C.
Grâce à son élasticité, le TPU est plus résistant aux manipulations que le PLA et l’ABS. Résistant aux basses températures, à l’usure et au déchirement, il ne craint pas les graisses ou les huiles. Il redoute par contre les températures élevées et les produits chimiques.
Le nylon est un polymère synthétique couramment utilisé dans le domaine textile. Sa température d’impression se situe entre 220° et 260° C.
Le nylon est l’une des matières utilisées en impression 3D les plus résistantes aux chocs et aux frottements, mais aussi reconnue pour sa flexibilité et sa durabilité.
Il a tendance, tout comme le PET et le PETG, à absorber l’humidité de l’air et devra donc être stocké dans un endroit sec et frais. Le nylon adhérant difficilement au plateau de l’imprimante 3D, l’utilisation d’un modèle chauffant s’impose.
Le PC est un polycarbonate dont la température d’impression se situe entre 260° et 310° C.
Le PC est la matière d’impression 3D la plus solide de toutes. Transparent, très résistant aux chocs et à la chaleur, il peut même être stérilisé. Les pièces ne se décollent pas pendant l’impression. Attention cependant à sa sensibilité aux UV.
Il existe de nombreux outils d’aide à l’impression. Parmi ceux améliorant l’adhérence de la pièce imprimée au plateau de fabrication, on trouve ainsi du spray à pulvériser sur le plateau ou de la colle.
S’y ajoutent de l’imperméabilisant, de la résine de renforcement, du spray de lissage ou encore différents outils pour découper, tailler, nettoyer ou polir votre pièce.
Guide écrit par:
Sylvie, Ecrivain & journaliste brico/déco, Essonne
Après avoir travaillé au service de presse de France 2 et de la Cinq, j’ai choisi de laisser parler ma plume en m’orientant vers le journalisme et l’édition. Aussi éclectique dans mes goûts que dans mes écrits, passionnée de décoration et de bricolage comme d’histoire et de sciences, j’écris depuis plus de vingt ans sur ces thématiques. À mon actif : des ouvrages didactiques, romans et nouvelles, et de très nombreux articles brico déco regorgeant de conseils et d’astuces, expérimentés dans la vieille maison que je rénove peu à peu.