Guide écrit par:
Michel, Soudeur professionnel passionné, Vendée
180 guides
Le soudage oxyacétylénique ou autogène est un procédé de soudage ancien qui a traversé les âges avec peu de modifications. En effet, la technique consiste à créer une flamme de très haute température en associant un carburant : l'acétylène (C2H2), et un comburant : l'oxygène (O2).
L'art du soudage autogène réside dans le bon dosage de ces deux gaz afin d'obtenir une flamme parfaitement adaptée pour fusionner des bords métalliques et les assembler à la bonne température. Selon l'épaisseur des tôles, des profilés ou des tubes, le choix du matériel est essentiel. Il faut garder en mémoire que le point de fusion doit être atteint rapidement sans chauffe excessive pour ne pas brûler le carbone des aciers en présence sans quoi, les aciers seraient dénaturés et perdraient leurs propriétés initiales. En résumé, une soudure à la flamme doit-être vite faite et bien faite.
Les bouteilles de gaz reconnaissables à la couleur de leur ogive, blanche pour l'oxygène et marron pour l'acétylène, équipées de leur manodétendeur sont placées sur un chariot spécifique ou disposées en poste fixe.
L'oxygène est détendu à une pression de 2,5 à 3,5 bars et l'acétylène de 0,3 à 0,6 bars. Les réglages sont à affiner en fonction de la puissance de chauffe nécessaire aux épaisseurs à souder.
Un incident peut parfois être la cause d'enflammement des tuyaux. Ne paniquez pas, fermez la bouteille et éteignez le début de feu et remplacez le tuyau endommagé. L'oxygène et la graisse font mauvais ménage et le risque de feu est latent. Nettoyez bien vos flexibles. On ne graisse surtout pas les manodétendeurs !
Le soudage oxyacétylénique est réservé aux aciers au carbone (aciers ferreux) et parfois à l'aluminium. On peut souder des profilés, des tôles ou des tubes sans blanchir le joint si ces éléments ne sont pas oxydés. Mais un joint propre et décapé est toujours plus facile à chauffer et à souder.
On peut souder à plat, bout à bout, sans espace pour des épaisseurs jusqu'à 2 mm. Au-delà, on laisse un petit espace (jour) et on peut chanfreiner les bords du joint.
Avant de démarrer le soudage, placez des points de soudure pour immobiliser les éléments.
Pratiquez un premier dressage (martelage sur enclume ou sur marbre) des métaux s'ils sont déformés.
Pour souder au chalumeau, les baguettes de métaux d'apport sont légèrement cuivrées pour éviter la corrosion. Leur longueur est de 1 mètre.
La sélection du diamètre se fait en fonction de l'épaisseur du joint à réaliser et de son cordon de soudure. Voici quelques indications :
Voici les trois méthodes pour la tenue du chalumeau et le sens de soudage :
Le bon réflexe à avoir : en fin de journée, n'oubliez pas de remette à zéro les manodétendeurs pour préserver leurs fragiles membranes.
Des incidents peuvent perturber votre opération tels que :
Si l'un de ces incidents vient à se produire, stoppez votre travail, vérifiez les pressions des gaz, la propreté de la buse en la nettoyant avec un alésoir de soudeur. En cas d'extinction suivi d'un sifflement, vous subissez sans doute un retour de flamme dans le chalumeau. Fermez les bouteilles, démontez et nettoyez la lance et la buse qui sont probablement pleines de suie.
Sur une soudure autogène d'un tube acier soumis à pression élevée, on peut procéder à un recuit de la soudure. Lorsque le cordon de soudure est terminé et de bel aspect, il est probable que la structure interne de la soudure soit granuleuse. Pour resserrer les molécules, on chauffe à nouveau la soudure au rouge sombre, pas plus, puis on laisse refroidir lentement. Cette opération couramment exécutée par les soudeurs pros donne une meilleure résistance et une homogénéité accrue à la soudure.
La technique du soudage au chalumeau s'acquiert plus vite si l'on demande l'aide d'une personne aguerrie pour ne pas tomber dans les pièges des défauts récurrents. Patient, ordonné, méticuleux, le soudeur obtient des résultats satisfaisants s'il a retenu les bases de bons réglages de la pression des gaz, du choix des buses adaptées aux épaisseurs et mémorisé le profil de la flamme idéale. Préparer les pièces à souder, réaliser des chanfreins et assurer un pointage suffisant sont des préalables incontournables.
Le temps de soudage dépend de la taille des éléments à assembler. De quelques dizaines de minutes à plusieurs heures selon l'importance du joint à réaliser.
Le soudeur autogène travaille généralement seul. Il doit se faire aider pour la préparation de grosses pièces pour éviter tout accident.
La liste ci-dessus est non exhaustive. Les équipements de protection individuelle sont à adapter à chaque situation de travail.
Guide écrit par:
Michel, Soudeur professionnel passionné, Vendée, 180 guides
J’ai acquis une formation de tôlier, de tuyauteur/soudeur et après avoir parcouru pendant trente cinq ans les chantiers de France et du Benelux, je suis devenu responsable d’une chaudronnerie puis projeteur, ingénieur de projets pour finir chef d’établissement ingénierie. Retraité, j’ai aménagé et équipé un atelier où je réalise des sculptures métalliques : j’ai réussi à combiner et aménager un coin de paradis ou j’aime laisser libre cours à mon imagination. Les casses et les vide-greniers n’ont plus de secrets pour moi. J’y trouve des objets insolites et des vieux outils que je collectionne ou que je transforme en objet d’art.J’aime aussi la décoration, la peinture sur toile et le jardinage. Je suis l’évolution des nouvelles technologies concernant les outils. Faire partager ma passion et vous conseiller humblement dans vos choix de matériel est un réel plaisir.