Comment choisir son tableau électrique nu

Un tableau électrique est composé d'un châssis en plastique fixé au mur ou sur la Gaine Technique de Logement (GTL) en neuf. La Gaine Technique de Logement est une goulotte grand format disposant de 3 passages de câbles séparés et dédiés respectivement à la puissance, la communication et la dérivation du réseau EDF.

Le nombre de rails métalliques (rails DIN) est proportionnel aux rangées de modules du tableau. Les rails DIN sont surélevés pour permettre le passage aux fils des différents circuits. Les modules de l'installation sont fixés sur les rails DIN. Les borniers permettant de distribuer la terre sur les différents circuits de l'habitation et d'éventuels borniers supplémentaires pour la ou les phases et le neutre sont également présents sur le tableau.

Un boitier ajouré recouvre l'installation.   Le plus souvent, le nombre de modules installés est inférieur aux nombre d'emplacement disponible. Pour limiter l'accès à l'intérieur du tableau, des obturateurs ferment les emplacements non utilisés.

La mise à la terre permet le bon fonctionnement des différentes protections. Indispensable pour évacuer les surtensions de diverses origines (foudre, courants de défaut, de mode commun, décharges électrostatiques).

Le fil de terre, de couleur vert-jaune et relié à la terre via un piquet appelé piquet de terre, de chaque circuit est connecté dans une alvéole propre du bornier de mise à la terre (couleur verte).

Selon leur fonction, les modules (largeur 17.5 mm) occupent un ou plusieurs emplacements et sont organisés en rangées. Différents modules de protection se distinguent et sont proposés contre les :

• courts-circuits ;

• surcharges ;

• fuites de courant.

De nombreux modules domotiques disposent de fonctions très variées : minuteries d’allumage, sonnettes intégrées etc.

Il est commun dans un tableau électrique d’avoir plusieurs disjoncteurs modulaires montés successivement et protégés par un interrupteur différentiel monté en tête de rangée.  Les disjoncteurs sont alimentés depuis les différentiels par deux peignes enfichés dans les borniers hauts. Le départ du circuit protégé est en bas des modules.

Les peignes, appelés également râteaux, comptent 11 branches permettant de relier 11 modules ; ils sont recoupables. Leur usage permet un gain de place et de temps non négligeable lors du câblage d’un tableau. Les peignes verticaux, appelés barres de pontage, permettent d'alimenter tous les différentiels en tête de rangée.

L’espace entre les deux branches est normalisé (standard). Toutefois, des peignes au pas d’un module et demi pour les disjoncteurs de radiateurs électriques à fil pilote, sont disponibles.

Les tableaux sont souvent classés en nombre de rangées. Le critère principal est le nombre de modules que vous devrez placer dans votre tableau majoré de 20 % minimum pour les usages futurs.

La largeur standard des tableaux électriques domestiques est de13 modules. Pour résumer, vous comptez le nombre de modules de votre installation, vous multipliez par 1.2, divisez par 13, arrondissez à l’entier supérieur et voilà ! Vous avez votre nombre de rangées ! C’est un nombre minimal mais sachez qu’avec une rangée en plus, vous serez plus souple dans l’organisation de votre tableau et vraiment paré à toute éventualité !

Sachez enfin qu’il existe des tableaux de petite taille pour les besoins spécifiques. On y aura recours par exemple pour installer un télérupteur éloigné du tableau central ou pour protéger l’installation électrique d’un abri de jardin. Dans les cas de tableaux secondaires, il faudra bien entendu se reporter à la norme pour leur installation !

La norme NF C 15-100 impose un nombre minimum de différentiels pour une installation électrique en fonction de la surface.  Comptez 2 différentiels minimum pour un logement de 35 m² et 4 différentiels pour une habitation de 100 m².

La norme NF C 15-100 impose également un nombre maximum de points d’alimentation pour les circuits d’éclairage ainsi que de prévoir des circuits spécialisés pour certains appareils. Il est indispensable de bien choisir son disjoncteur modulaire et au besoin, d'utiliser des commandes modulaires variées (fusibles et autres commandes modulaires).

Des modules de télécommunication peuvent se monter sur les tableaux nus.

La seule règle à respecter absolument est d’avoir un tableau courant fort d’un côté, et un autre tableau pour les circuits de communication, tels que les réseaux informatiques, le téléphone ou le satellite.

A partir d'une habitation de 100 m², le tableau électrique reçoit plusieurs dizaines de câbles. Pour simplifier le câblage, les tableaux disposent  :

• de rails extractibles facilitent la mise en place des câbles ;

• de borniers extractibles facilitent l'accès et sont utiles (le châssis, les modules ou le câblage en place ne gêne pas) ;

• d'un châssis basculant offre plus d'espace pour l'arrivée des câbles aux modules ;

• d'un châssis extractible permet d'implanter les modules plus confortablement.

Il est recommandé voire impératif de choisir des équipements électriques de qualité. Choisir un tableau et des modules de même marque assure une meilleure compatibilité. Meilleure sera la qualité d'un tableau, mieux ils seront ajustés : les fixations sont davantage durables, les borniers de meilleures qualités, ils sont plus plus faciles à câbler etc. 

Tableau pour extérieur 

L'installation d'un tableau classéIP65 (Indice de Protection relatif à l'étanchéité à l'eau et aux poussières d'un appareillage électrique) dans un atelier ou un abris de jardin est recommandée.

Protection des modules 

Certains distributeurs de dispositifs électriques proposent des portes pour occulter les modules.

Qualité et durabilité 

Déterminer les modules dont le logement a besoin, en conformité avec la norme NF C 15-100, est impératif. La qualité d'un tableau électrique et de ses équipements est garante de sa durabilité.