Guide écrit par:
Sébastien, Rédacteur en chef
390 guides
Le surpresseur est tout simplement une pompe, avec ou sans réservoir à vessie, qui permet d'augmenter la pression d'eau de votre réseau ou de la garder constante dans les canalisations en cas de trop forte demande. Le surpresseur est utile en usage domestique et remédie aux problèmes de sous-pression (utilisation du lave-linge et de la douche en même temps). Le surpresseur démarre et s'arrête seul ou plutôt, dés qu'il y a une chute ou hausse de pression grâce à un contact manométrique intégré, qui se déclenche par la pression. Pour les propriétaires de piscine, il peut être très intéressant d'avoir une pression relativement élevée car les nettoyeurs automatiques et autres robots sont plus efficaces pour décoller les saletés incrustées. Il peut donc être intéressant de s'équiper d'un surpresseur de piscine.
Le groupe hydrophore, composé d'une pompe de surface, d'un réservoir à vessie et d'un surpresseur (fonction incluant la pompe de surface), permet d’acheminer l’eau d’un puits, d’une rivière etc. à une habitation (utilisation pour l’eau des WC) ou à l’arrosage automatique du jardin. Ses critères de choix sont plus complexes car il intègre une pompe de surface (hauteur de refoulement, débit etc.).
La cuve, appelée également ballon ou réservoir à vessie, a le rôle de réservoir tampon. Son volume est variable et la réserve d’eau sous-pression qu'il offre préserve la pompe surpresseur de nombreux démarrages. A noter que la vessie est spécifique en usage eau sanitaire.
Le surpresseur a pour unique fonction d’augmenter la pression de votre réseau. Le surpresseur peut être couplé avec une pompe de surface ou une pompe immergée en cas de pompage ou installé dans le circuit de distribution après le compteur pour tout problème lié à une sous-pression. Il est le plus souvent couplé à une pompe (pompe surpresseur) pour optimiser son rendement.
La pompe surpresseur est comme son nom l’indique une pompe couplée à un surpresseur. La pompe surpresseur démarre à chaque utilisation et fonctionne en permanence lorsque le robinet est ouvert, ce qui occasionne une plus grande dépense énergétique. Pour une faible utilisation et consommation d'eau, une pompe surpresseur seule suffit mais dès l'instant que le système est souvent sollicité, le groupe suppresseur ou groupe hydrophore est à installer.
Le groupe de surpression ou groupe hydrophore est un ensemble constitué d’une pompe de surface, d’une réservoir à vessie et d’un surpresseur (fonction incluant la pompe de surface).L’avantage réside dans le fait que le groupe hydrophore est indépendant et que la réserve d’eau contenue dans le réservoir à vessie évite tout démarrage régulier : la pompe s'arrête automatiquement quand le réservoir à vessie est plein, ce qui permet d'avoir une réserve tampon et d'éviter que cette pompe ne démarre trop souvent. Ainsi, plus la cuve est importante, moins la pompe se déclenche ; cette donnée impacte directement la durée de vie de la pompe ! Bien entendu, plus elle est volumineuse, plus elle est bruyante !
La pression, le débit et la hauteur de refoulement sont trois données essentielles pour bien choisir le groupe de surpression ou la pompe surpresseur.
La pression (mesurée en bars (B)) définit la force que l'eau a au refoulement en fonction de la section du tuyau de pompe. De nombreux fabricants indiquent également la pression en mCE (Mètres de Colonne d'Eau). Pour toute conversion retenez que 1 B = 10 mCE.
La hauteur de refoulement représente le dénivelé maximum autorisé entre le groupe et le point de rejet. Mesurée en mètres (m), cette caractéristique garantit que l'eau pompée arrive bien au point d'évacuation. Souvent, les fabricants indiquent la hauteur manométrique totale (HMT). Pour la calculer, prenez la hauteur de refoulement (m) + la pression voulue au point de rejet (1 B = 10 m) + les pertes de charge (correspond à la longueur en mètres de tuyau de refoulement).
Le débit correspond à la quantité d'eau (l ou m3) pompée et rejetée par la pompe par unité de temps (mn ou hr). Pour toute estimation, retenez que 6 m3/h correspondent à 100 l/mn et que cette valeur est relative à la hauteur de refoulement. Pour un même diamètre (mm) de tuyau de pompe, plus la différence de hauteur est grande, moins vous avez de débit. Et inversement, plus vos points d'aspiration et de refoulement sont proches (en termes de hauteur), plus le débit est important. Si votre pompe est destinée à alimenter en eau impropre à la consommation votre habitation, considérez qu'il vous faut au point de rejet 2 m3/h pour cinq personnes minimum. Ajoutez 0,25 m3/h par personne supplémentaire. S’il s’agit d’arrosage, la moyenne se situe entre 1 et 2 m3 pour 500 m².
Une pression dite confortable pour une habitation est comprise entre2 et 3 bars, cette donnée variant en fonction de la localisation plus ou moins éloignée du point d’eau distributeur (château d’eau ou réservoir). Ainsi, les habitations les plus éloignées, dites « en bout de réseau », peuvent pâtir d’une faible pression et nécessiter d’un surpresseur pour une utilisation optimale de leur installation.
La qualité des eaux concerne surtout celles de pompage, l’eau à usage domestique étant claire. Pour cette raison, si vous pompez l’eau d’un puits ou d’un trou d’eau avec votre groupe ou pompe surpresseur, soyez vigilant, la nature des eaux est un critère à ne pas négliger.
Les eaux pompées sont classées en trois types :
Les eaux claires contiennent des matières en suspension (MES) inférieures à 5 mm de diamètre telle l'eau distribuée par les compagnies d'eau (granulométrie de 0 mm). Ce faible passage granulaire se retrouve également dans les eaux pluviales (récupérateur d'eau de pluie) et certaines eaux de puits.
Avec une granulométrie comprise entre 5 et 20 mm, les eaux sont dites chargées. C'est le type d'eau pompée le plus souvent dans les points d'eau ou les rivières (pompage soumis à réglementation).
Un diamètre de MES supérieur à 20 mm est plus rare. Une eau d'un tel passage granulaire n'a pas besoin d'être sous-pression car il s'agit le plus souvent de pompage en vue de vidage. Ces eaux très chargées sont pompées via une pompe qui au mieux est équipée d'une roue dilacératrice (déchiqueteuse).
Différentes caractéristiques sont tout aussi importantes pour faire le bon choix de surpresseur :
Notez que les groupes de surpression sont étudiés pour que les pompes de surface et les surpresseurs correspondent au réservoir à vessie. Si vous êtes vigilant sur les descriptifs soit la pression, la hauteur de refoulement et le débit : aucune raison de faire le mauvais choix !Protégez la cuve de l’humidité pour éviter de la retrouver corrodée au bout de quelques années… surtout si elle est placée en milieu humide ou salin.
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Sébastien, Rédacteur en chef, 390 guides
A l’issue d’études dans le commerce, j’ai appris par opportunité la profession de charpentier. Noble mais dur métier, les hivers et la pluie m’ont incité à descendre des toits et à pousser les portes d’une quincaillerie où sans grande surprise, je me suis retrouvé quincaillier. Le métier m’a plu et au fil des années, j’ai accumulé les expériences dans plusieurs Grandes Surfaces de Bricolage. Entre deux magasins, je poursuivais mon apprentissage et travaillais en serrurerie, couverture, imprimerie ou dans le secteur industriel pour des sociétés de traitement de surface, de fabrication de vases d’expansion... L’envie de transmettre m’a ensuite conduit à me former au métier d'enseignant de Français Langue Étrangère, puis j’ai commencé d’écrire des articles de voyage, puis de bricolage pour monEchelle.fr. Aujourd’hui Rédacteur en chef de la section Conseil technique de ManoMano, j’ai le plaisir de travailler avec une communauté de vrais experts dont un jardinier hors pairs, un soudeur émérite, un plombier passionné et encore beaucoup d’autres. Restituer un conseil impartial est ce que nous faisons de mieux, et ce que nous continuerons de faire pour vous.